« On va attendre qu'ils nous tuent jusqu'au dernier ? ! J'aimerais que le pape trouve une solution », s'insurgeait Mina en marchant sur des débris de verre et des taches de sang qui maculaient encore le bitume quelques heures après l'attentat contre l'église Saint-Marc d'Alexandrie le 9 avril dernier. Ibrahim, tout juste 18 ans, épaulé par ses deux copains musulmans, lançait lui aussi un SOS au Saint-Père, attendu vendredi et samedi en Égypte : « On ne peut plus vivre ici, les chrétiens veulent tous partir ! »
Aujourd'hui, la colère est redescendue, mais l'attente n'en est pas moins réelle dans la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient, qui compte près de 10 millions de baptisés. En maintenant sa visite malgré la menace de l'organisation État islamique, le pape François espère marquer les esprits au moins autant que Jean-Paul II qui s'était rendu dans la capitale égyptienne en 2000. Dans un message vidéo posté cette semaine, le souverain pontife, qui a choisi pour slogan « le pape de la paix en visite en Égypte de la paix », a salué les Égyptiens en arabe classique et s'est présenté comme un ami s'apprêtant à offrir « une accolade de consolation et d'encouragement ». Son étape la plus symbolique sera la prière ?cuménique prévue dans l'église du Caire frappée par un kamikaze deux semaines avant Noël en 2016.
« Remonter le moral » des Coptes
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