
Agnès Pannier-Runacher (à gauche), ministre française de la Transition écologique et Huang Runqiu (à droite), ministre chinois de l'Écologie et de l'Environnement, se serrent la main avant leur rencontre au ministère chinois de l'Écologie et de l'Environnement à Pékin le 30 mai 2025 ( POOL / Adek BERRY )
Des "points de convergence" ont été trouvés entre la France et la Chine en matière d'environnement, a affirmé vendredi la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, à l'issue d'une visite dans le pays asiatique.
Sa venue à Pékin intervient notamment avant la conférence des Nations unies sur l'océan (UNOC) organisée prochainement à Nice dans le sud de la France (9-13 juin) et la conférence sur les changements climatiques (COP30) au Brésil (10-21 novembre).
Après le vide laissé par les Etats-Unis, qui ont annoncé leur retrait de l'accord de Paris sur le climat, la France milite pour un front commun entre l'Union européenne (UE) et la Chine sur ces questions.
"Des points de convergence se sont fait clairement sentir", a indiqué à l'AFP Mme Pannier-Runacher après plusieurs entretiens, notamment avec le ministre chinois de l'Ecologie et de l'Environnement, Huang Runqiu, ainsi que celui des Ressources naturelles, Guan Zhi'ou.
Parmi ces consensus, elle a notamment évoqué "l'attachement à l'accord de Paris" et au "multilatéralisme".
"J'appelle de mes voeux une déclaration commune, comme celles qu'ont pu prendre, avant certaines COP par exemple, les Etats-Unis et la Chine, ou l'Union européenne et la Chine avant la COP 21 (à Paris en 2015, ndlr) et qui ont permis de donner une dynamique favorable à la négociation", a-t-elle déclaré.
"Au moment où la science est remise en doute par certains, où on conteste l'impact du dérèglement climatique sur nos vies (...) il est important que l'Union européenne et la Chine prennent leurs responsabilités", a-t-elle plaidé.
De son côté, le ministre chinois de l'Environnement a affirmé à Mme Pannier-Runacher que son pays "maintiendrait les objectifs fixés par l'accord de Paris et travaillerait avec toutes les parties pour promouvoir des résultats positifs" à la COP30, selon un communiqué diffusé par son ministère.
- "Rapidité" chinoise -
Principal émetteur mondial de gaz à effet de serre, la Chine est toutefois en pointe sur le déploiement des énergies renouvelables, les véhicules électriques et la décarbonation de son économie.
Elle se fixe pour objectif d'arriver d'ici 2030 à un pic de ses émissions. Signe encourageant: celles-ci ont baissé au premier trimestre 2025, selon une étude indépendante publiée en mai.
"Sa dynamique témoigne d'une rapidité et d'une capacité à tenir ses objectifs", a salué Agnès Pannier-Runacher, qui a appelé à "apprendre" de cette "rapidité", sur le déploiement des renouvelables ou de filières industrielles vertes.
"On peut aussi apprendre de ses technologies. La Chine est aujourd'hui le premier pays en termes de dépôt de brevets et donc nous avons un intérêt à aussi travailler sur les technologies et à inciter la Chine à investir en France et en Europe pour y créer des emplois", a-t-elle plaidé.
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