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Dette : la "maitrise des dépenses publiques", credo revendiqué de Gabriel Attal
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/06/2022 à 09:44

Au lendemain du virage de la BCE sur la politique européenne des taux, le nouveau ministre des Comptes publics a répété la nouvelle ligne de conduite de l'exécutif, qui tranche avec les années de "quoi qu'il en coûte" de l'ère Covid.

Gabriel Attal, le 27 mai 2022, à Matignon ( AFP / Emmanuel DUNAND )

Gabriel Attal, le 27 mai 2022, à Matignon ( AFP / Emmanuel DUNAND )

Dans une série d'annonces attendues, la Banque centrale européenne (BCE) a indiqué jeudi vouloir sortir des taux négatifs, mettant du même coup un terme aux flots d'argent gratuit à l'échelle européenne et rappelant les Etats membres à leur dette. Le gouvernement français, a pris acte par la voix de son ministre des Comptes publics Gabriel Attal d'une décision "qui valide" le choix de l'exécutif "de remettre nos finances publiques vers une trajectoire qui les mette vers les 3% de déficit".

Les 3% de retour dans le vocable de Bercy

Le temps de l'austérité est-il donc venu? "Non, ce n'est pas ce que je dis non plus", a commenté l'ancien porte-parole du gouvernement, désormais à Bercy, faisant valoir une "très forte" reprise économique et des rentrées fiscales supplémentaires.

"Il faut revenir vers une plus grande maitrise de nos finances publiques. Nous avons remis notre pays vers une trajectoire vers les 3%", a t-il déclaré sur France 2 , vendredi 10 juin. "Le déficit en 2020, c'était près de 9%, l'an dernier 6,4%, ce sera 5% cette année, et 3% en 2027", affirme t-il encore.

Graphique montrant l'évolution mensuelle de l'inflation dans la zone euro depuis le début des estimations d'Eurostat en 1997 ( AFP /  )

Graphique montrant l'évolution mensuelle de l'inflation dans la zone euro depuis le début des estimations d'Eurostat en 1997 ( AFP / )

Pour rembourser la dette, Gabriel Attal écarte une nouvelle fois la piste d'augmentation des impôts. "On n'a pas changé d'avis sur les impôts. Non seulement, on ne veut pas les augmenter, mais on veut continuer à les baisser". Le ministre mise ainsi sur la reprise de l'activité économique, toutefois mise à mal par la conjoncture et la guerre en Ukraine. A ce sujet, les prévisions de croissance du gouvernement seront actualisées "au moment de la présentation" des lois de finances rectificatives, a t-il précisé. "Si nous voulons que l'activité économique soit stimulée, il faut continuer à donner des marges de manoeuvre aux entreprises, a t-il encore estimé, au sujet de la baisse des impôts de production.

Jeudi, la Banque centrale européenne a nettement relevé ses prévisions d'inflation, tout en abaissant celles de croissance du PIB, pour les années 2022 et 2023 en zone euro, en raison de la guerre en Ukraine qui va "continuer de peser sur l'économie". Pour la zone euro, l'institution s'attend désormais à une inflation de 6,8% en 2022, qui devrait ensuite s'assagir à 3,5% en 2023, et rester avec 2,1% en 2024 toujours au-dessus de son objectif des 2%, selon les nouvelles prévisions de la BCE publiées dans un communiqué à l'issue d'une réunion de politique monétaire.

En mars, lors de ses dernières prévisions, la BCE tablait sur une hausse des prix de 5,1% en 2022, 2,1% en 2023 et 1,9% en 2024. Pour faire face à cette inflation "anormalement élevée" en zone euro, l'institution a annoncé une première hausse des taux depuis plus de dix ans, prévue pour le mois de juillet.

6 commentaires

  • 10 juin 11:44

    Je serai prêt aux efforts quand les profiteurs du haut en feront aussi ! Pour trouver du fric ils n'ont qu'à traverser la rue...


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