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Des milliers de Libanais rendent hommage à un responsable d'un parti chrétien assassiné
information fournie par AFP 12/04/2024 à 17:49

Des partisans des Forces Libanaises assistent aux funérailles de Pascal Sleiman, coordinateur des FL à Byblos au nord de Beyrouth, le 12 avril 2024 ( AFP / Ibrahim CHALHOUB )

Des partisans des Forces Libanaises assistent aux funérailles de Pascal Sleiman, coordinateur des FL à Byblos au nord de Beyrouth, le 12 avril 2024 ( AFP / Ibrahim CHALHOUB )

Des milliers de partisans du parti chrétien Forces libanaises (FL) ont assisté vendredi près de Beyrouth aux funérailles d'un responsable de ce parti récemment assassiné, réclamant que justice soit rendue et pointant du doigt le Hezbollah chiite.

Pascal Sleiman, un responsable local de cette influente formation, a été enlevé dimanche à Jbeil (Byblos), au nord de Beyrouth, et son corps a été retrouvé en Syrie, selon les autorités libanaises.

Sept Syriens accusés d'être impliqués dans ce crime ont été arrêtés, dont trois remis par les autorités syriennes au Liban, d'après une source judiciaire.

C'est un "assassinat politique jusqu'à preuve du contraire", a dit le parti chrétien, dirigé par Samir Geagea et opposant notoire au Hezbollah. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a nié toute implication de son parti.

S'exprimant après les funérailles, Samir Geagea a dénoncé des autorités "défaillantes et corrompues", attribuant leur échec aux "armes illégales" notamment, en référence au Hezbollah.

Ce mouvement pro-iranien est le seul parti ayant conservé son arsenal après la fin de la guerre civile (1975-1990), et exerce une grande influence sur la vie politique du pays.

Par ailleurs, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien en octobre, le Hezbollah échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, suscitant l'opposition des FL et d'autres partis.

"Nous ne voulons pas (...) nous retrouver impliqués dans une guerre sans fin", a dit M. Geagea.

Des centaines de sympathisants et partisans des FL étaient rassemblés devant l'église saint-Georges de Jbeil pour accueillir le cercueil avant les funérailles.

Beaucoup remettaient en cause la version officielle de l'armée libanaise selon laquelle Pascal Sleiman a été tué par des personnes qui voulaient "voler sa voiture".

- "Connu de tous" -

"La version officielle (...) n'est pas cohérente", a déclaré à l'AFP Jean Habchi, 50 ans, venu "défendre la liberté au Liban".

Des partisans des Forces Libanaises assistent aux funérailles de Pascal Sleiman, coordinateur des FL à Byblos au nord de Beyrouth, le 12 avril 2024 ( AFP / Ibrahim CHALHOUB )

Des partisans des Forces Libanaises assistent aux funérailles de Pascal Sleiman, coordinateur des FL à Byblos au nord de Beyrouth, le 12 avril 2024 ( AFP / Ibrahim CHALHOUB )

Comme d'autres participants, Roba el-Hajal, 24 ans, a elle accusé "le Hezbollah et ses armes illégales", qui a autorisé selon elle "cette insécurité rampante".

Ziad Hawat, responsable FL à Jbeil, a appelé à une enquête "sérieuse et transparente (...) Nous ne voulons pas que la justice ignore l'auteur du crime alors qu'il est connu de tous".

La plupart des assassinats politiques au Liban sont restés impunis, et des années de crise économique ont encore affaibli un système judiciaire accusé d'être soumis à l'ingérence du pouvoir politique.

La cérémonie était dirigée par le patriarche maronite Béchara Raï, chef spirituel de la plus grande confession chrétienne du Liban, qui a appelé "à trouver une solution définitive à la présence des réfugiés syriens dont certains commettent des crimes atroces".

Les autorités libanaises affirment accueillir quelque deux millions de Syriens ayant fui la guerre civile déclenchée dans leur pays en 2011, soit le nombre de réfugiés par habitant le plus élevé au monde. Près de 800.000 sont enregistrés auprès des Nations unies.

Mardi, le ministre libanais de l'Intérieur a promis plus de fermeté "quant au respect de la loi par les réfugiés syriens". Pour Human Rights Watch, "la tentative de faire de l'ensemble de la population réfugiée un bouc émissaire (...) menace d'alimenter la violence déjà en cours contre les Syriens au Liban".

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