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Déficit de la Sécu : 10 ans pour remonter à la surface
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/01/2022 à 17:01

Le Haut conseil du financement de la protection sociale estime que le cap peut être redressé en une décennie, même si le chemin s'annonce fastidieux.

(illustration) ( AFP / DENIS CHARLET )

(illustration) ( AFP / DENIS CHARLET )

Après les déficits historiques provoqués par la crise sanitaire, le retour à l'équilibre de la Sécu doit être planifié "sur un horizon de moyen terme qu'il semble raisonnable de fixer à 10 ans", selon un rapport commandé par Matignon et consulté jeudi 20 janvier par l'AFP.

Plongée par le Covid dans des abysses (38,7 milliards de pertes en 2020), la Sécurité sociale n'est pas près de rémerger. Les comptes ont beau se redresser plus vite que prévu (-25 milliards en 2021 selon le gouvernement, au lieu des -33 milliards prévus) , miser sur la seule reprise économique "serait un pari peu crédible", affirme le Haut conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS) dans un rapport remis cette semaine au Premier ministre, Jean Castex.

Cet organisme juge "raisonnable" de viser "un rétablissement sur un horizon de 10 ans" en actionnant plusieurs leviers. A commencer par la "maîtrise indispensable des dépenses", surtout dans le champ de la santé.

Pas question pour autant de ressortir le rabot budgétaire: le rapport préconise plutôt de pousser enfin les feux sur la prévention, la "réorganisation de l'offre de soins", la "lutte contre les fraudes" et les "frais de gestion" des mutuelles.

En matière de retraites, le HCFiPS met en garde contre un gel des pensions "difficilement envisageable" sur le plan social et suggère de "privilégier" un report de l'âge légal de départ, plus rentable "sur le long terme".

Mais cela ne suffira sans doute pas, et une éventuelle augmentation d'impôts ou de cotisations ne devrait pas être "un tabou", même si "les marges de manoeuvre sont limitées" dans un pays au taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés au monde.

Certaines hausses pourraient toutefois être "justifiées pour modifier les comportements", par exemple sur le tabac, l'alcool ou encore "l'alimentation transformée". A l'inverse, le rapport ne considère "pas souhaitable" de réduire les ressources par "de nouvelles baisses ou exonérations" - qui devraient en théorie être compensées par le budget de l'Etat.

Evolution du solde global (Régime général + Fonds de solidarité vieillesse) de la sécurité sociale de 2013 à 2020, et prévisions du gouvernement pour 2021 et 2022 ( AFP /  )

Evolution du solde global (Régime général + Fonds de solidarité vieillesse) de la sécurité sociale de 2013 à 2020, et prévisions du gouvernement pour 2021 et 2022 ( AFP / )

Un message qui a peu de chances d'être entendu en pleine campagne présidentielle, alors que candidats déclarés et ministres en exercice rivalisent de propositions pour "baisser les charges".

Le coût de la facture sanitaire "ne nous empêche pas de retrouver une trajectoire de finances publiques plus soutenable" avait estimé lundi le ministre des comptes publics Olivier Dussopt , le ministre, qui a affirmé la veille dans les colonnes du Journal du Dimanche que le déficit public de la France serait finalement "proche de 7%" du produit intérieur brut (PIB) en 2021, alors que le gouvernement tablait encore sur 8,2% l'an dernier.

23 commentaires

  • 21 janvier 11:44

    le Mediatior l Italie l a retiré en 2004 , et beaucoup pays d autres bien avant ... sans un medecin de Brest j imagine que l on continuerait à le rembourser ... je sais on a de l argent ... mais bon j imagine que maintenant on doit donner des medicaments pour soigner les personnes qui ont pris du Mediator faut payer ... qd la sécurité sociale rembourse des trucs inutiles notre mutuelle elle prend le reste ... et nous on paye plus ...


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