Le Belge Remco Evenepoel
par Vincent Daheron
Après un week-end pyrénéen musclé, le Belge Remco Evenepoel (24 ans) est solidement accroché à la troisième place du classement général pour son premier Tour de France et n'est plus qu'à quelques jours de réaliser "un rêve".
Sa Grande Boucle a pris une autre tournure depuis l'abandon pour blessure, jeudi, de son rival désigné pour le podium, le Slovène Primoz Roglic (Red Bull-Bora-hansgrohe).
S'il juge le maillot jaune Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) imbattable, peut-il être tenté de lutter avec Jonas Vingegaard pour lui ravir la deuxième place alors qu'il compte 2'10'' de retard ?
"J'ai environ cinq minutes et demie sur le quatrième (5'35'' sur le Portugais Joao Almeida), je vais essayer de défendre la troisième place. Ce serait con de me battre pour la deuxième et de perdre le podium", a-t-il assuré lundi en conférence de presse, à l'occasion de la seconde journée de repos.
Son directeur sportif chez Soudal-Quick Step, Tom Steels, ne disait pas autre chose, dimanche : "Le but est qu'il se préserve d'un mauvais jour, qu'il reste en bonne santé et qu'il monte sur le podium à Nice."
Lors des deux dernières étapes pyrénéennes, le vainqueur du Tour d'Espagne 2022 a pris à chaque fois la troisième place derrière Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike), sans tenter de les suivre dans leurs envolées.
"Terminer troisième pour mon premier Tour serait vraiment un rêve qui se réalise", a déclaré le champion du monde 2022 de course en ligne. "Je vais me donner à fond pour défendre cette troisième place. Je serai déjà très content avec un podium à Nice parce qu'on est venus pour un top 5 et une victoire."
Il a déjà obtenu le succès qu'il était venu chercher lors du contre-la-montre de la septième étape, discipline dont il est le champion du monde en titre. "S'il y a une occasion de prendre une étape, je vais essayer", a-t-il dit, l'appétit tout de même aiguisé.
L'ultime journée, un nouveau contre-la-montre entre Monaco et Nice de 33,7 kilomètres, convient parfaitement à ses qualités. "Le chrono, je l'ai fait trois fois. Je serai très motivé pour la dernière étape", a-t-il prévenu.
"Un podium ici, c'est un pas de plus vers la possibilité de gagner le Tour un jour", estimait Tom Steels au plateau de Beille.
(Reportage de Vincent Daheron, édité par Blandine Hénault)
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