Currys s'envole à Londres sur la perspective d'une offre de rachat

information fournie par Boursorama avec AFP •19/02/2024 à 11:51

( AFP / BEN STANSALL )

L'entreprise britannique de vente de produits technologiques Currys s'envolait de plus de 35% lundi à la Bourse de Londres, portée par la perspective d'offres de rachat du fonds américain Elliott ou du géant chinois de la vente en ligne JD.com.

"Le Conseil d'administration de Currys confirme avoir reçu une proposition non sollicitée, préliminaire et conditionnelle d'Elliott concernant une éventuelle offre en espèces pour la totalité du capital (...) à 62 pence par action", a annoncé l'entreprise ciblée dans un communiqué.

Cette offre valoriserait l'entreprise à plus de 700 millions de livres (environ 820 millions d'euros), mais "le conseil d'administration de Currys a rejeté à l'unanimité cette proposition" car elle "sous-évaluait considérablement" l'entreprise, poursuit le communiqué.

De son côté, Elliott "confirme qu'il envisage une éventuelle offre en espèces sur Currys", mais prévient qu'"il ne peut y avoir aucune certitude" qu'une offre définitive sera faite et à quelles conditions, prévient le fonds dans un communiqué séparé.

JD.com a lui aussi confirmé dans un communiqué "en être aux étapes très préliminaires de l'évaluation d'une éventuelle transaction qui pourrait inclure une offre en espèces pour la totalité du capital" du groupe britannique.

Currys vend notamment des appareils d'électroménager, des équipements audiovisuels, informatiques ou de télécommunications, en ligne mais aussi à travers son réseau de plus de 800 magasins dans huit pays, au Royaume-Uni, en Scandinavie ou encore en Grèce. Il emploie 28.000 personnes.

Ces annonces propulsaient lundi le titre de Currys à la Bourse de Londres, qui gagnait 35,30% à 63,70 pence peu avant 10h30 GMT - mais le cours de l'action restait toutefois en repli de près de 15% sur un an.

"Currys est la dernière grande chaîne britannique de produits électriques à disposer d'un parc de magasins physiques, ce qui en fait un actif unique sur le marché" britannique, et "la bataille (pour son rachat) a commencé", a commenté Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

Mais si l'entreprise a tiré son épingle du jeu "grâce à un effort accru en matière de service client", elle a aussi subi la pression sur les prix d'Amazon et autres vendeurs en ligne et de la crise du pouvoir d'achat qui pèse sur le budget des consommateurs, selon l'analyste.