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Crise ukrainienne : un "sujet de forte inquiétude" pour l'agriculture française, selon la FNSEA
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/02/2022 à 11:35

Le président russe Vladimir Poutine. ( Sputnik / ALEXEI DRUZHININ )

Le président russe Vladimir Poutine. ( Sputnik / ALEXEI DRUZHININ )

En 2014, lorsque l'UE avait pris des sanctions à l'encontre de la Russie en réponse à l'annexion de la Crimée, "l'agriculture avait été le premier secteur ciblé par Vladimir Poutine", a rappelé la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, sur BFM Business mardi 22 février.

L'agriculture est préoccupée par la situation géopolitique. Selon la présidente du syndicat agricole majoritaire FNSEA, Christiane Lambert, les sanctions annoncées par les Européens dans le conflit russo-ukrainien constituent un "sujet de forte inquiétude" pour l'agriculture française, a-t-elle expliqué sur l'antenne de BFM Business mardi 22 février.

"Les sanctions financières contre la Russie créent un risque énorme de rétorsion contre les produits européens, au premier rang desquels encore les produits agricoles", a-t-elle déclaré.

Puis de rappeler que lorsque l'UE avait pris des sanctions en 2014 à l'encontre de la Russie en réponse à l'annexion de la Crimée, "l'agriculture avait été le premier secteur ciblé par (le président russe) Vladimir Poutine".

L'embargo alimentaire russe avait alors touché surtout "le lait, le fromage et tous les produits laitiers". "Nous n'avons jamais retrouvé les volumes que nous avons perdu à ce moment-là", s'est désolée la présidente de la FNSEA, car le président russe "en a profité pour reconquérir sa souveraineté alimentaire".

"Il s'est servi de la diplomatie pour reconstituer son capital productif agricole (...) et bien sûr, pour l'agriculture, c'est un sujet de forte inquiétude", a-t-elle poursuivi.

Inquiétudes autour des "incidences sur les marchés"

La représentante du secteur agricole a dit aussi craindre une nouvelle forte hausse du prix des engrais, qui ont déjà augmenté de 90% en un an.

"Vladimir Poutine a la main sur le robinet du gaz et pour faire des engrais, il faut du gaz", a-t-elle souligné, prédisant "indéniablement" des "répercussions sur les prix de production pour les industries agroalimentaires".

Christiane Lambert s'est par ailleurs inquiétée des "incidences sur les marchés" car l'Ukraine, qui représente 12% des exportations mondiales de blé, concentre "une part importante de (sa) production" dans les deux zones envahies.

"Il y a un risque de moins de livraison, donc de pénurie alimentaire dans des régions où ça peut représenter également une instabilité politique", a-t-elle affirmé, jugeant cette "déstabilisation de la géopolitique du blé (...) très préoccupante".

Les conséquences de la crise "contenues"

Mardi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a affirmé que "les conséquences de cette crise en Ukraine seront contenues", lors d'une audition devant la commission des Finances du Sénat.

"L'économie française est peu exposée à la Russie", a justifié le ministre, expliquant que "la France exporte moins de 7 milliards d'euros par an vers la Russie", soit "à peine plus de 1% des exportations françaises".

Et "nous importons moins de 10 milliards d'euros par an de Russie, c'est moins de 2% des importations françaises", a-t-il encore ajouté.

Par ailleurs, alors que la crise fait flamber davantage les cours du pétrole, entraînant les prix du gaz dans leur sillage, Bruno Le Maire a assuré que le gouvernement maintiendrait "le gel du prix du gaz pour les particuliers en toutes circonstances".

5 commentaires

  • 23 février 12:17

    à Chaque fois les sanctions americaines nous coute pas cher ... les droits douanes punitifs contre notre fromage et notre vin ca nous a couté quoi ... je sais ca a été formidable pour les gentils australiens qui j imagine ont pu prendre qq parts de marché aux méchants francais qui meritaient les coups de baton de l oncle Sam


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