À l'aéroport, le refus des liquides même en petite quantité lors des contrôles de sûreté et, en général, l'interdiction des produits pâteux (comme des fromages) peuvent agacer. Mais il se trouve que ces produits d'aspect bien inoffensif peuvent être les composants d'un explosif. Les prohiber à bord est justifié par la vulnérabilité d'un avion face à l'explosion d'une bombe de très faible puissance.
Les constructeurs comme Airbus et Boeing ont fait des calculs de résistance et des tests. Ils montrent qu'un engin explosif de la taille d'une balle de golf est capable de détruire un avion. Son fuselage pressurisé peut être comparé à un autocuiseur où la pression interne est bien supérieure à celle de l'atmosphère. Si on réussit à l'ouvrir sans avoir au préalable équilibré la pression avec celle de l'extérieur grâce à la soupape, le couvercle est éjecté violemment.
La cabine de l'avion, lors de la croisière, est maintenue à la pression régnant à 8 000 pieds, 2 500 mètres environ, soit l'altitude d'une station de sports d'hiver. Des compresseurs entraînés par les moteurs assurent ainsi le confort des passagers qui disposent alors d'une proportion suffisante d'oxygène dans l'air. Mais l'avion vole à 37 000 pieds ou 11 000 mètres (cas de l'EgyptAir), voire plus. La différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur, dite « delta P », limitée par la résistance de la structure, est énorme....
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