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Dix ans après son lancement, le CPF reste un outil phare de la formation professionnelle, mais son reste à charge obligatoire soulève des questions.
Dix ans après son lancement, le Compte personnel de formation , désormais connu sous le nom de « Mon compte formation », reste une clé précieuse pour accéder à la formation professionnelle en France. Avec ses 40 millions de comptes actifs et une offre impressionnante de 200.000 formations disponibles en 2024, ce dispositif continue de transformer l'avenir de nombreux travailleurs.
Son fonctionnement repose sur une mécanique simple, mais efficace : chaque année, vos heures travaillées se convertissent en droits à la formation , matérialisés par une somme d'argent. Un salarié à temps plein, par exemple, voit son compte crédité de 500 euros par an , jusqu'à un plafond de 5.000 euros. Ce crédit permet de financer des formations adaptées à vos besoins, qu'il s'agisse de développer de nouvelles compétences ou de se reconvertir dans un autre secteur.
Le CPF, un tremplin pour se former, mais pas toujours sans coût
Pour les salariés « peu qualifiés », le Compte personnel de formation se montre encore plus généreux, créditant jusqu'à 800 euros par an , dans la limite de 8.000 euros. Une manne qui ouvre les portes à une myriade de possibilités : se former à la cuisine pour décrocher un CAP, se spécialiser en tant que négociateur technico-commercial, ou encore se réinventer dans un domaine complètement différent , ainsi que l'a partagé le magazine Capital .
Mais attention, tout n'est pas gratuit. Si le CPF est conçu pour alléger le coût des apprentissages , il ne couvre pas toujours l'intégralité des dépenses. Selon le prix de la formation choisie et les nouvelles règles de cofinancement, une part du coût peut rester à votre charge. Une invitation, en somme, à choisir avec soin, en pesant l'investissement contre les bénéfices futurs . Ce dispositif, s'il est bien utilisé, reste une clé précieuse pour transformer ses ambitions en réalité.
CPF : un reste à charge désormais obligatoire
Depuis le 26 décembre 2024, un seuil minimum de reste à charge a été instauré pour toutes les formations financées via le CPF. Désormais, chaque utilisateur devra régler de sa poche un montant de 102,23 euros , légèrement supérieur aux 100 euros fixés en mai dernier. Cette augmentation, annoncée au printemps, découle de l'ajustement prévu pour suivre l'inflation.
Au-delà de son impact sur les usagers, cette mesure s'inscrit dans une stratégie plus large de réduction des dépenses publiques . « Cette franchise d'une centaine d'euros permettra de générer 200 millions d'euros d'économies sur un total de 2 milliards », expliquait en février 2024 Thomas Cazenave, alors ministre délégué chargé des Comptes publics. Une réforme qui vise à alléger le fardeau budgétaire de l'État tout en responsabilisant les bénéficiaires.
CPF : comment échapper au reste à charge ?
Depuis la mise en place du reste à charge minimum de 102,23 euros, même si vos droits CPF couvrent intégralement le coût de votre formation, ce montant peut tout de même vous être facturé. Par exemple, pour une formation à 1.000 euros, si votre compte CPF dispose de 1.000 euros, seuls 897,77 euros seront déduits de vos droits, laissant le reste à votre charge. Comme le précise le site Mon compte formation , « le reste à payer correspond au montant du prix de votre formation qu'il vous reste à payer vous-même, après déduction de vos droits CPF et de vos éventuelles aides complémentaires. »
Toutefois, certaines situations permettent d'échapper à ce reste à charge. Les demandeurs d'emploi , par exemple, peuvent être exonérés. En outre, si votre employeur décide d'abonder votre formation ou si vous mobilisez les points de votre Compte professionnel de prévention (C2P), cette somme peut être supprimée. Pour les autres, cette franchise s'applique , même lorsque vos droits CPF dépassent le coût de la formation. Une subtilité à garder en tête lors de votre inscription, afin d'éviter toute surprise au moment de passer à la caisse.
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