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Covid-19 : Pfizer va produire dans le sud de la France une partie d'un traitement contre le virus
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/01/2022 à 09:28

Une dose de vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 dans un centre social à Septeme-Les-Vallons, près de  Marseille, le 12 janvier 2022 ( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )

Une dose de vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 dans un centre social à Septeme-Les-Vallons, près de Marseille, le 12 janvier 2022 ( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )

Albert Bourla, président exécutif de Pfizer, a promis ce lundi 17 janvier sur BFMTV "un grand plan d'investissement en France".

Le laboratoire Pfizer, à qui l'on doit un des vaccins à ARN messager contre le Covid-19, a annoncé ce lundi 17 janvier à l'antenne de BFMTV qu'il comptait investir "520 millions d'euros sur cinq ans" en France.

Le groupe a en effet choisi de confier une partie de la production mondiale du principe actif sa pilule contre le virus, Paxlovid, à un sous-traitant français, Novasep, dans les Pyrénées-Atlantiques.

"Nous avons annoncé un grand plan d'investissement en France", a détaillé Albert Bourla, président exécutif de Pfizer, sur BFMTV . "La plus grande partie de cet investissement sera alloué à un partenariat avec l'entreprise Novasep à Mourenx pour produire l'ingrédient pharmaceutique actif de ce médicament pour le monde entier", a continué Albert Bourla.

"Ce traitement change tout. Il a été mis au point en temps record. Nous avons utilisé une synthèse digitale numérique - c'est à dire qu'au lieu de découvrir la molécule, nous l'avons conçue", a-t-il ajouté.

Un avis de l'EMA "dans quelques semaines"

L'Agence européenne des médicaments (EMA) avait approuvé en décembre l'utilisation en cas d'urgence dans l'Union européenne du traitement, afin de soutenir les autorités nationales, qui peuvent décider d'une éventuelle utilisation précoce du médicament.

L'agence a déclaré avoir maintenant commencé à "évaluer une demande d'autorisation de mise sur le marché conditionnelle" de Paxlovid. "L'EMA évaluera les avantages et les risques de Paxlovid dans un délai réduit et pourrait émettre un avis dans quelques semaines", a indiqué l'agence, précisant que le calendrier dépendrait de si les données de Pfizer sont "suffisamment robustes".

Les antiviraux agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Ils sont très attendus car faciles à administrer, pouvant être pris simplement chez soi avec un verre d'eau.

L'EMA a également émis une autorisation d'utilisation d'urgence pour une pilule du rival de Pfizer, Merck, et examine une demande d'autorisation générale de l'entreprise.

Les deux médicaments ont été salués comme potentiellement révolutionnaires dans la lutte contre le Covid-19, car des études montrent qu'ils réduisent le risque d'hospitalisation et de décès chez les patients présentant un risque accru de développer une forme sévère de la maladie.

Les États-Unis ont autorisé les pilules Pfizer et Merck en décembre. La pilule Pfizer est une combinaison d'une nouvelle molécule, PF-07321332, et du ritonavir antiviral VIH, qui sont pris sous forme de comprimés séparés.

Emmanuel Macron interpellé sur la levée des brevets

A trois mois de l'élection présidentielle, quatre candidats - Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Philippe Poutou - ont interpellé Emmanuel Macron vendredi à agir en faveur de la levée des brevets des vaccins contre le Covid-19.

Ces candidats de gauche ont demandé au chef de l'Etat "l'organisation en urgence d’une réunion ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)" pour "permettre la levée des brevets et l'accès aux vaccins" notamment aux pays les plus pauvres, selon un courrier que l'AFP s'est procuré.

Les signataires, aux côtés des deux cofondateurs de l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds), ont déploré que "74% de tous les vaccins fournis l’année dernière sont allés vers des pays à hauts revenus et à revenus intermédiaires de la tranche supérieure", alors que "moins de 1% d'entre eux sont allés vers des pays à bas revenus".

"La stratégie qui s’impose" donc, à leurs yeux, "est de permettre aux pays à bas et moyens revenus qui en ont la possibilité de produire des vaccins contre le Covid-19", "pour répondre aux besoins mondiaux" et "contrôler la pandémie".

Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV), Anne Hidalgo (PS) et Philippe Poutou (NPA), en plus de Pauline Londeix et Jérôme Martin de l'OTMeds, ont écrit "ne pas pouvoir accepter de voir la France bloquer cette demande" au niveau international, constatant selon eux "l'absence inquiétante d'actions concrètes" du gouvernement français.

Alors que de nombreux Etats, dont les Etats-Unis, soutiennent une suspension des droits de propriété intellectuelle pour les traitements et les vaccins contre le Covid-19, les pays de l'UE ont déjà, eux, exprimé leur scepticisme.

Le président Emmanuel Macron a, lui, d'abord appelé à faire du vaccin un "bien public mondial", avant de faire marche arrière. "Alors que la France vient de prendre la présidence du conseil de l’UE", les six signataires de ce courrier ont ainsi exhorté Emmanuel Macron à "exprimer publiquement et œuvrer en faveur de la levée des brevets", et "à demander la tenue au plus vite de la réunion de l’OMC prévue initialement en novembre 2021" sur le sujet, reportée en raison du variant Omicron.

3 commentaires

  • 17 janvier 10:24

    Gros investissement sur 5 ans , lolBon au moins le message est clair on va en manger du covid


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