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Covid-19 : "Nous avons évité la catastrophe économique et sociale", souligne Pierre Moscovici
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/02/2022 à 10:10

Les dépenses réalisées par l'État pour soutenir les entreprises et les ménages ont toutefois provoqué une "dégradation des finances publiques", qu'il convient de "traiter", a prévenu le président de la Cour des comptes qui s'inquiète du déficit structurel élevé du pays et d'une dette publique qui s'est accrue.

Le président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, en août 2021. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Le président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, en août 2021. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Le "quoiqu'il en coûte", adopté par le gouvernement lors de la crise du Covid-19, était "nécessaire" mais il a provoqué "dégradation des finances publiques" dont il convient de s'occuper, a souligné mercredi 16 février sur RTL le président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, qui vient de remettre au président de la République le rapport annuel de l'institution, entièrement consacré au bilan de la gestion de la crise sanitaire .

Si "la France a manqué d'anticipation", "elle a été formidable dans la réaction et la mobilisation ce qui fait que nous avons évité la catastrophe économique, nous avons évité le désastre social", a expliqué le haut-fonctionnaire. "Nous tirons notre chapeau au pouvoir public, aux autorités publiques, au service public, l'État s'est réconcilié avec les Français, s'est réconcilié avec l'entreprise", a estimé Pierre Moscovici avant d'ajouter : "mais le rapport montre aussi des faiblesses structurelles, des dysfonctionnements et il montre une dégradation des finances publiques".

"Le 'quoi qu'il en coûte', encore une fois, a permis de sauver des entreprises, il a soutenu les ménages", estime l'ancien ministre de l'Économie. "Il était nécessaire. Nous l'avons validé. La Cour des comptes n'a pas prôné un discours d'austérité qui affaiblit l'État. Ce n'était pas du tout ce qu'il fallait faire dans le moment", a-t-il poursuivi.

Rétablir les finances publiques et investir

"Mais après, qu'est-ce que vous constatez ? Vous constatez d'abord que notre déficit reste élevé (...). Ce sont pour l'essentiel ce qu'on appelle des déficits structurels, c'est-à-dire ceux qui restent indépendamment des dépenses conjoncturelles. Et ça, c'est plus élevé que la moyenne de l'Union européenne", a regretté Pierre Moscovici. "Deuxièmement, la dette publique s'est accrue de 16 points. (...) Et ça nous place dans le peloton des pays les plus endettés en Europe, avec l'Italie, avec la Belgique", a-t-il relevé.

"Ces problèmes, ils doivent être traités", a insisté l'ancien ministre. "Et en même temps, nous avons besoin d'investir parce que nous avons des retards en matière de transition énergétique, de transition numérique, d'innovation, de recherche, d'éducation...", a-t-il toutefois nuancé. "Il va falloir qu'on fasse des choix : où investit-on ? comment transforme-t-on l'action publique pour générer des économies dans toute une série de secteurs ?", a-t-il souligné.

6 commentaires

  • 16 février 11:28

    Ce ne sera jamais en continuant d'accueillir et entretenir 250000 pauvres par an que l'on va s'en sortir.


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