Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Covid-19 : les ministres visés par des "milliers de plaintes" devant la Cour de justice de la République
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/09/2021 à 12:03

Le procureur général de la Cour de cassation François Molins décrit un "phénomène nouveau", favorisé par les nouveaux moyens de communication.

La Cour de justice de la République mène actuellement une instruction contre l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran ( POOL / LUDOVIC MARIN )

La Cour de justice de la République mène actuellement une instruction contre l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran ( POOL / LUDOVIC MARIN )

"Il y a des milliers de plaintes qui arrivent" à la Cour de justice de la République concernant la gestion par le gouvernement de la crise du Covid-19, a déclaré François Molins, procureur général près la Cour de cassation. "C'est un phénomène qui est nouveau, certainement dû au développement des modes de communication et d'Internet, qui affecte la Cour de justice de la République. Effectivement il y a des milliers de plaintes qui arrivent", a déclaré François Molins dans un entretien diffusé dimanche 5 septembre sur LCI .

La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre et juger Premiers ministres, ministres et secrétaires d'Etat pour les crimes et délits commis "dans l'exercice de leurs fonctions", examine ensuite leur recevabilité. "Le même phénomène (de plaintes massives, NDLR) existe au niveau du pôle santé publique (du tribunal judiciaire) de Paris (...) C’est un phénomène qui concerne la problématique dans son ensemble : le volet droit commun ou le volet ministériel", a-t-il ajouté.

De Blanquer à Castex en passant par Véran

François Molins, ancien procureur de la République de Paris, a souligné "un problème de fond" qui touche la Cour de justice de la République (CJR). "On sait qu'il y a un certain nombre de projets de réforme qui concernent la Cour de justice de la République, je pense que s'il y a un problème là-dessus il faut que le modèle évolue. Il y a un certain nombre de défauts structurels qui affectent aujourd'hui cette procédure, c'est à la volonté nationale de s'en saisir" a-t-il développé.

La CJR, juridiction d'exception mi-politique, mi-judiciaire, souvent placée sous le feu des critiques, mène actuellement une instruction depuis juillet 2020 concernant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran, pour la gestion du Covid-19.  Un collectif d'enseignants a par ailleurs déposé devant elle en mars une plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui" contre le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, accusé de "ne pas protéger les personnels en contact avec les enfants", qui "répandent le virus" du Covid-19. En novembre 2020, la CJR avait jugé irrecevable la plainte d'une association de victimes du Covid-19 contre le Premier ministre Jean Castex.

Le 16 juillet, elle a mis en examen pour prise illégale d'intérêts le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, soupçonné d'avoir profité de sa fonction pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat, ce qu'il réfute.

8 commentaires

  • 06 septembre 14:46

    on a deja pas beaucoup de juges avec nos depenses de justice par habitant au niveau des pays les plus pauvres de l Europe c est clair que ca pas aider ... mais bon au moins nos delinquants sont traquilles , libres et heureux .... que du bonheur ...


Signaler le commentaire

Fermer