Le docteur Anne-Sophie Ronnaux-Baron, responsable du pôle de veille sanitaire de l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, a coordonné en février les enquêtes épidémiologiques sur les deux premiers clusters français situés en Haute-Savoie. Elle en livre les enseignements à l'heure où les autorités sanitaires veulent identifier, sur le terrain, les malades de Covid-19 et leurs contacts, en nombre incomparablement plus élevé, afin de les isoler et briser les chaînes de contamination.
Le Point : Quelle expérience tirez-vous des enquêtes menées en février, d'abord à Les Contamines-Montjoie, ensuite à La Balme-de-Sillingy ?
Anne-Sophie Ronnaux-Baron : Aux Contamines-Montjoie, notre problème était que parmi les onze Britanniques contaminés dans leur chalet, une famille était résidente à l'année avec un jeune enfant qui avait fréquenté trois écoles, aux Contamines, à Saint-Gervais et à Thonon-les-Bains. D'où une inquiétude légitime des parents. Très vite, nous avons installé un centre de dépistage, 112 personnes ont consulté, 51 qui pouvaient présenter des symptômes, principalement des enfants, ont été testées, y compris ceux fréquentant la même école de ski et celle de musique. Aucun n'était positif, ce qui nous a étonnés. Cela signifie qu'à cette époque, le virus se transmettait peu entre enfants, ce qui a été confirmé depuis. Les enfants sont en
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