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Comment le ministère de l'Agriculture s'engage à réduire les émissions de CO2
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/06/2021 à 14:36

Le plan d'action du ministère de l'Agriculture pour réduire ses émissions de CO2 est "une déception" pour les ONG, selon qui cette feuille de route "ne permettra pas d'atteindre l'objectif de division par deux des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole".

(Photo d'illustration) ( TT NEWS AGENCY / ADAM IHSE )

(Photo d'illustration) ( TT NEWS AGENCY / ADAM IHSE )

Alors que la production alimentaire représente un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre , la plupart issues de l'agriculture et particulièrement de l'élevage, via les rejets de méthane des bovins et les déjections, le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a publié mercredi 23 juin son plan pour réduire les émissions de CO2.

"Alors que la quasi-totalité de notre pays a été frappée par des violents épisodes de gel en avril dernier et que nous connaissons désormais chaque année de fortes périodes de sécheresse, le changement climatique est évidemment au coeur de nos préoccupations", souligne le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, en introduction du document, commandé fin 2020 par le Premier ministre, Jean Castex.

Quelles actions ?

Régulièrement taxé par des organisations de défense de l'environnement de favoriser l'immobilisme, le ministère y défend les actions engagées, notamment avec les crédits du plan de relance. Il se dit d'abord décidé à "accélérer le développement de pratiques agricoles permettant d'atténuer" les émissions : baisse de l'utilisation des engrais de synthèse, valorisation des effluents pour produire de l'énergie (méthanisation), accroissement des surfaces en agriculture biologique mais aussi à "Haute valeur environnementale" (HVE)... Créée par le ministère, cette certification HVE est néanmoins associée par ses détracteurs à un label de "greenwashing".

Pour augmenter le "potentiel de séquestration du carbone dans les sols agricoles", le ministère défend notamment la plantation de haies et la préservation des prairies permanentes.

Il souligne aussi la nécessaire "évolution des connaissances, outils et compétences" , via la recherche et l'enseignement agricole, pour favoriser l'adoption de "nouvelles pratiques". Ce plan "sera actualisé régulièrement pour tenir compte de l'avancement de ces actions et l'atteinte des objectifs", indique le ministère dans un communiqué.

"Une déception"

C'est une "déception" pour le Réseau action climat, qui fédère des ONG. Il y voit un "agrégat des politiques actuellement en place sans rien de nouveau" alors que ces politiques "ne permettront pas d'atteindre l'objectif de division par deux des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole", selon un communiqué.

Le Réseau regrette que "le plan ne se dote d'aucun objectif de réduction de la consommation d'engrais azotés de synthèse", "deuxième poste d'émissions de gaz à effet de serre de l'agriculture". Ou encore qu'aucune mention ne soit "faite de la nécessaire mutation en profondeur de l'élevage vers le 'moins et mieux' de production et de consommation de viande".

Le financement de la politique agricole de la France repose en grande partie sur les fonds de la politique agricole commune (PAC), dont la nouvelle mouture est encore négociée à Bruxelles.

Dans un rapport publié lundi, la Cour des comptes européenne estime que l'UE a échoué à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'agriculture, en dépit des sommes allouées à la lutte contre le changement climatique.

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