C'était en fin de semaine dernière. L'un des derniers vols de rapatriement de ressortissants Français opérés par Air France avait posé son train d'atterrissage quelques heures plus tôt à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Le pilote, de retour d'Asie, désormais en confinement dans son appartement parisien, revient au téléphone sur l'ambiance, irréelle, qui régnait dans son avion. « On a volé quasiment à vide à l'aller et c'était la foire d'empoigne pour monter à bord au retour… Le surbooking était très important… Les hôtesses et les stewards ont servi les repas avec des masques et des gants. La peur était palpable dans la cabine. À l'arrivée à Paris, les passagers ont applaudi l'équipage qui avait eu le courage de venir les chercher. Pour ces vols si particuliers, c'est vrai que tout se fait sur la base du volontariat. »
Chez Air France, nos interlocuteurs oscillent entre les soucis de gestion du quotidien – et notamment de l'organisation, toujours en cours, de ces complexes missions aux quatre coins du monde – et l'angoisse de la suite, des conséquences de ce scénario catastrophe, encore inimaginable il y a seulement un mois, la paralysie quasi totale du transport aérien mondial. « Je parlais ce week-end à un de mes amis au centre de contrôle des opérations d'Air France qui coordonne tous les vols de la compagnie, continue le commandant de bord. Il me disait ceci : si tu me poses des
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