COLLOMB VOIT DANS LES PERQUISITIONS LE VISANT UNE MANOEUVRE POLITICIENNE
LYON (Reuters) - Le maire de Lyon, Gérard Collomb, voit dans la double perquisition qui l'a visé mercredi, dans une affaire d’emploi fictif supposé concernant son ancienne compagne, une manoeuvre politicienne déclenchée à neuf mois des élections municipales.
Dans un communiqué diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi, l’ancien ministre de l’Intérieur s'étonne "du fait qu’un rapport provisoire de la chambre régionale des comptes d’Auvergne-Rhône-Alpes, pas encore publié et n’ayant pas reçu la réponse de l’administration, ait pu 'échouer' sur le bureau du Parquet national financier et servir de base au déclenchement d’une enquête judiciaire."
Gérard Collomb, qui a fait l'objet d'une perquisition à son domicile suivie d'une autre à l’hôtel de ville, dit s'interroger sur "la période choisie, après la campagne des européennes et juste avant l’ouverture des municipales".
Gérard Collomb détaille dans son communiqué sa stratégie de contre-attaque.
"Dès que j’ai été informé des interrogations de la chambre régionale des comptes, j’ai demandé à mes services de diligenter une enquête administrative", écrit-il, ajoutant avoir avisé "le procureur de la République territorialement compétent de la situation".
"En quarante ans de vie publique, celle-ci n'a jamais rien eu à me reprocher, les Lyonnais le savent bien", conclut Gérard Collomb qui est candidat à sa propre succession en 2020 pour un quatrième mandat de maire de Lyon.
Dans son propre camp, son ancien dauphin, David Kimelfeld, aujourd’hui président de la Métropole de Lyon, est également candidat à ce poste.
(Catherine Lagrange, édité par Elizabeth Pineau)
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