Donald Trump est élu depuis bientôt dix jours et Gérard Araud est toujours en poste. Gérard qui ? Il s'agit de l'ambassadeur de France à Washington, un diplomate très brillant et connu pour avoir la langue bien pendue et le tweet ravageur. Cet adepte de la transgression, qui compte près de 33 000 abonnés à ses textes de moins de 140 signes, a carrément effectué une sortie de route, le 9 novembre à l'aube. « Après le Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s'effondre devant nos yeux. Un vertige », écrit-il alors que la victoire de Donald Trump vient d'être annoncée. Quelques jours plus tôt, le 28 octobre, il s'était déjà illustré sur le même sujet : « La passion de l'extrême droite pour D. Trump est logique. Qui se ressemble s'assemble. »
Lors de ce premier coup de griffe, l'ambassadeur avait au moins une ? petite ? excuse : il pouvait croire et espérer, avec tous les experts, que le magnat de l'immobilier ne serait pas président des États-Unis. Mais, pour le second, il savait.
Sous le tapis
Son geste ne manque donc pas d'un certain panache. Mais il s'apparenterait à une faute, voire à un suicide professionnel en direct dans n'importe quel pays important, où l'arrogance ne serait pas considérée comme un des beaux arts.
En effet, un ambassadeur qui s'en prend au vainqueur d'une élection présidentielle dans le pays où il est en poste, c'est un peu...
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