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Climat: engagements insuffisants pour les entreprises non cotées, pointe une ONG
information fournie par Boursorama avec AFP 22/04/2024 à 08:17

Un dispositif de captation du Co2 à Copenhague, au Danemark. (illustration) ( Ritzau Scanpix / IDA GULDBAEK ARENTSEN )

Un dispositif de captation du Co2 à Copenhague, au Danemark. (illustration) ( Ritzau Scanpix / IDA GULDBAEK ARENTSEN )

Seules 40 des 100 plus grandes entreprises mondiales non cotées en bourse se sont fixé l'objectif de parvenir à zéro émissions nettes de CO2 (ou "net zéro"), beaucoup moins que les sociétés cotées, selon un rapport publié lundi par l'ONG Net Zero Tracker.

"Il y a une énorme disparité" entre les groupes cotés et le secteur non coté, souligne un des auteurs du rapport, John Lang.

Soumis à moins de règles de publication que des groupes cotés, le secteur "agit dans l'obscurité", pointe le rapport.

Parmi les 100 plus grandes sociétés cotées, 70 affichent un objectif "net zéro" d'émissions. Au total 82 s'engagent au moins à une réduction des émissions - contre seulement un peu plus de la moitié des 100 plus grands groupes non cotés.

Aucune des huit entreprises d'énergies fossiles incluses dans le rapport n'ont d'objectif "net zéro", contre 76% des plus grandes entreprises cotées du secteur.

Les sociétés non cotées "n'ont pas cette pression du marché (financier) et d'image" au même titre que celles cherchant à attirer les investisseurs en bourse, souligne M. Lang. Mais la règlementation, notamment européenne, se fait plus contraignante.

La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) va par exemple progressivement obliger les quelque 50.000 plus grandes entreprises européennes à publier leurs données sociétales et environnementales, outre leurs comptes.

Ailleurs, la Californie ou encore Singapour vont demander aux plus grands groupes de publier des données liées aux émissions, rappelle Net Zero Tracker.

"Rester muet sur le +net zero+ augmente les risques concurrentiels pour (ces entreprises) et risque de miner les efforts de réduction des émissions" au niveau national, souligne le rapport.

- Manque d'objectifs -

Par ailleurs, "nos recherches suggèrent que ceux qui ont des objectifs de +net zéro+ ne les mettent pas en oeuvre de manière crédible", accuse Net Zero Tracker, s'appuyant sur les programmes et rapports publics des entreprises disponibles.

Parmi les 40 entreprises non cotées analysées qui ont un objectif "net zéro", seulement deux ont publié un programme pour y arriver, et "des détails clés manquent dans la plupart". Seules deux (Ikea et Bechtel) ont exclu l'utilisation de crédits carbone.

Au total, 24 des 40 entreprises ne précisent pas si elles vont ou non utiliser ce mécanisme controversé pour compenser leurs émissions, qui consiste à financer des projets permettant de réduire les émissions de CO2.

La crédibilité des crédits carbone, accusés d'être utilisés par les entreprises comme un passe-droit pour continuer à polluer, a été profondément entachée ces dernières années par des enquêtes et scandales.

"Le rapport montre que des dizaines d'entreprises non cotées sur les plus grands marchés mondiaux comme l'Union européenne, les Etats-Unis ou la Chine n'ont toujours pas d'objectif +net zéro+ ou de réduction des émissions", regrette-t-il.

Des entreprises de secteurs variés, comme la distribution, l'armement ou encore les énergies fossiles n'ont ainsi aucun objectif de baisse d'émissions.

En France, le groupe de distribution E.Leclerc est dans ce cas, pointe l'ONG.

L'enseigne a indiqué à l'AFP qu'elle comptait prochainement se fixer des objectifs de baisse des émissions. "Depuis de nombreuses années, E.Leclerc travaille sur les sujets de développement durable", a-t-elle souligné, évoquant notamment la suppression des sacs plastiques et l'arrêt de la distribution de prospectus papier.

"Plus récemment l'enseigne s'est positionnée sur la question de la décarbonation de ses activités", a ajouté l'entreprise.

"Nous nous sommes engagés à fixer des objectifs à court terme de réduction des émissions à l'échelle de l'entreprise en nous appuyant sur la Science Based Targets initiative (SBTi)", a-t-elle précisé. Ce comité - fondé par le Pacte mondial des Nations-Unies, le WWF, le World Resources Institute et le Carbon Disclosure Project (CDP) - valide les plans de réduction des émissions des entreprises et leur cohérence avec l'accord de Paris.

2 commentaires

  • 22 avril 10:14

    La transition énergétique est une gabegie et une entourloupe gigantesque : les "renouvelables" ne sont pas rentables et ne survivent que par les subventions étatiques. C'est une business financier colossal qui ruine les économies des pays européens.


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