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Climat: Des investisseurs réclament un plan mondial sur les émissions du secteur agricole
information fournie par Reuters 09/06/2022 à 06:40

CLIMAT: DES INVESTISSEURS RÉCLAMENT UN PLAN MONDIAL SUR LES ÉMISSIONS DU SECTEUR AGRICOLE

CLIMAT: DES INVESTISSEURS RÉCLAMENT UN PLAN MONDIAL SUR LES ÉMISSIONS DU SECTEUR AGRICOLE

par Simon Jessop et Gloria Dickie

LONDRES (Reuters) - Des investisseurs gérant 14.000 milliards de dollars ont exhorté les Nations unies à créer un plan mondial pour permettre au secteur agricole de devenir plus écologique et réduire l'une des plus grandes sources d'émissions nuisibles au climat, selon une lettre consultée par Reuters.

La production alimentaire est à l'origine d'environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre et constitue la principale menace pour 86% des espèces menacées d'extinction dans le monde, indique le groupe, tandis que l'élevage de bétail est responsable des trois quarts de la disparition de la forêt amazonienne.

Les climatologues ont averti en avril que l'objectif mondial de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius au-dessus de la moyenne préindustrielle d'ici 2050 ne pourrait être atteint sans des changements significatifs dans l'utilisation des terres.

Une étude de l'initiative FAIRR a toutefois montré l'an dernier que les plans de réduction des émissions de la plupart des pays du G20 ne comportaient aucun objectif de réduction des émissions du secteur agricole.

La lettre adressée au directeur général de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Qu Dongyu, indique que l'agence onusienne est la mieux placée pour prendre créer une feuille de route visant à garantir une meilleure planification.

"Pour maintenir l'objectif de 1,5°C à portée de main, le système alimentaire mondial a besoin de toute urgence d'une feuille de route de référence qui réduise les émissions tout en protégeant la santé et les moyens de subsistance des populations du monde entier", a déclaré Günther Thallinger, président de l'Alliance des propriétaires d'actifs nets zéro (NZAOA) convoquée par l'Onu, l'un des signataires de la lettre.

"Nous demandons instamment à la FAO d'agir sur la base de données scientifiques et de travailler à la réalisation de cette feuille de route historique."

LA "RÉVOLUTION VERTE" EN LIGNE DE MIRE

Le lancement d'une initiative similaire pour le secteur de l'énergie l'année dernière par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a montré le succès d'une telle feuille de route, selon les investisseurs.

Une initiative semblable pour le secteur agricole s'avérerait un outil crucial pour aider les investisseurs et les autres parties prenantes à changer leurs pratiques plus rapidement.

Bien que les investisseurs considèrent que la FAO est l'agence la mieux placée pour diriger de tels travaux, Olivier De Schutter, co-président du Panel international d'experts sur les systèmes alimentaires durables, a déclaré qu'elle avait historiquement délivré un "message contradictoire sur les impacts de l'agriculture sur le changement climatique".

Bien que la FAO ait généralement encouragé des approches reposant sur les machines lourdes, l'irrigation à grande échelle, les engrais chimiques et les pesticides dans l'agriculture, l'agence a également préconisé des solutions à faible niveau d'intrants qui réduisent la dépendance aux combustibles fossiles.

"La FAO est loin d'avoir été cohérente à cet égard et il reste un écart énorme entre sa promesse de soutenir l'agroécologie et la réalité des conseils et des soutiens qu'elle donne aux pays", a-t-il déclaré. "Mon espoir est que l'initiative de ces investisseurs puisse forcer la FAO à repenser ses politiques."

La FAO n'a pas répondu à une demande de commentaire.

En plus de fixer des orientations claires pour les entreprises et les autres parties prenantes quant au volume des émissions qui doivent être atténuées pour limiter le réchauffement à 1,5°C, la lettre attire particulièrement l'attention sur la nécessité d'une voie pour réduire les émissions de méthane.

Le bétail est responsable de près d'un tiers des émissions mondiales de méthane liées à l'activité humaine, libérées sous la forme d'éructations émises par le bétail, de fumier et de cultures fourragères.

(version française Camille Raynaud)

5 commentaires

  • 09 juin 09:14

    Et c'est pour quand un plan mondial pour le premier polluant qu'est internet !!


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