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Climat : autorités, associations et personnalités engagées réagissent au rapport du Giec
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/04/2022 à 09:24

Sécheresse en Corse, le 23 août 2021. ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Sécheresse en Corse, le 23 août 2021. ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Le troisième volet de la trilogie scientifique des experts climat de l'ONU a été publié lundi 4 avril et a suscité de nombreuses réactions.

"C'est maintenant ou jamais", selon Jim Skea, coprésident du groupe ayant produit le rapport du Giec. Le troisième volet de la trilogie scientifique des experts climat de l'ONU publié lundi 4 avril ne laisse pas de place au doute. Sans une réduction "rapide, radicale et le plus souvent immédiate" des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ni même à +2°C.

Les Etats s'y sont pourtant engagés en signant l'accord de Paris mais ils ne sont pour l'instant pas à la hauteur de l'enjeu, alors qu'un réchauffement de +1,1°C rend d'ores et déjà "très vulnérable" la moitié de l'humanité, frappée par des canicules, sécheresses, tempêtes et inondations qui se multiplient .

"Certains gouvernements et responsables d'entreprises disent une chose et en font une autre. Pour le dire simplement, ils mentent", a d'ailleurs dénoncé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en qualifiant "d'accablant" ce nouveau rapport du Giec de près de 3.000 pages, après les deux précédents qui avaient souligné l'accélération du réchauffement et l'ampleur sans précédent de ses impacts.

Les autorités, associations et personnalités engagées dans la lutte contre le changement climatique ont réagi après la publication de ce rapport. "Malgré des progrès à la COP26, les émissions mondiales vont toujours dans la mauvaise direction. Le rapport d'aujourd'hui nous dit qu'il faut faire demi-tour, et vite (...). L'ambition n'est pas suffisante, seules les actions comptent", avertit le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. Pour Walton Webson, qui préside l'alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), "les principaux pays émetteurs - en particulier le G20 - doivent répondre à la crise qui s'aggrave avec l'urgence qu'elle requiert. Et pas seulement par des objectifs sur papier et des promesses creuses".

"Pour le bien de la prochaine génération et l'avenir de la planète, nous exhortons tous les membres, en particulier les principaux émetteurs (de gaz à effet de serre) à répondre à ce rapport en mettant en oeuvre les promesses et engagements pris dans le cadre de la CNUCC et l'Accord de Paris", appellent le président de la COP27 Sameh Shoukry, le président de la COP26 Alok Sharma et la secrétaire exécutive de la CNUCC Patricia Espinosa.

"Les nations les plus riches portent une responsabilité importante"

Le rapport "montre clairement que le moyen le plus rapide pour les gouvernements d'assurer la sécurité énergétique et réduire les coûts est d'investir dans les énergies propres et se retirer pour de bon des énergies fossiles", juge Laurence Tubiana, une des architectes de l'Accord de Paris. "Il est temps d'accélérer et de promouvoir en priorité les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, tout en s'assurant que les gens bénéficient des opportunités de la transition verte", estime de son côté la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera.

"Cela me brise le coeur, en tant que militante climat ukrainienne, de vivre une guerre qui porte en son coeur l'argent des fossiles", comment Olha Boiko, membre du Climate Action Network. "A moins d'actions à grande échelle, l'humanité fait face à l'augmentation de la faim, des maladies, à l'effondrement économique, aux migrations de masse et à une chaleur insupportable. Il ne s'agit plus de retirer le pied de l'accélérateur mais d'appuyer à fond sur le frein", appelle Nafkote Dabi d'Oxfam.

"Ce rapport est clair : les outils pour éviter les pires impacts de la crise climatique sont résolument à notre portée. Les nations du monde doivent être assez courageuses pour les utiliser", estime le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. "Beaucoup semblent plus occupés à donner de faux espoirs à ceux à l'origine du problème qu'à dire la vérité brute qui nous offrirait une chance d'agir", regrette la militante Greta Thunberg.

"Les gouvernements doivent cesser d'écouter les sociétés liées aux énergies fossiles et commencer à tenir compte de la science et des appels urgents à l'action lancés par les communautés confrontées aux sécheresses, aux incendies, aux inondations et à la montée des eaux", plaide Kelly Trout, de Oil Change International. "Les nations les plus riches, dont les Etats-Unis, portent une responsabilité importante pour réduire les émissions et fournir des fonds pour aider les pays en développement", juge Rachel Cleetus, de l'organisation Union of concerned scientist.

A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle en France, Philippe Quirion, économiste au Cired, met en garde : "Continuer avec les politiques actuelles, qu'on continue de retrouver dans plusieurs programmes présidentiels, nous coûtera plus cher à long terme que de mener à bien la transition écologique".

5 commentaires

  • 05 avril 12:28

    De toute façon, pour le réchauffement climatique, il n'y a rien à faire, c'est comme ça. Ça a toujours existé les périodes de réchauffement et de glaciation... Par contre, ce qui est surprenant, c'est que personne ne parle des "paramètres et les cycles de Milankovic", du surpeuplement de notre planète, de l'activité volcanique, le soleil qui est dans une période d'éruption...


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