Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Classe Business, lignes classiques, rénovation... : comment la SNCF se prépare à l'arrivée de la concurrence
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/10/2021 à 10:08

"Notre objectif, c'est de rester durablement la référence de la grande vitesse en France et en Europe". Déjà implantée notamment en Espagne, la SNCF se préparer à l'ouverture à la concurrence en France, qu'elle voit comme une opportunité.

La compagnie italienne Trenitalia a commencé à faire la publicité de son futur service sur la ligne Paris-Lyon. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

La compagnie italienne Trenitalia a commencé à faire la publicité de son futur service sur la ligne Paris-Lyon. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Dès la fin de l'année, des trains d'une autre compagnie que la SNCF pourraient rouler sur les rails français. "La concurrence va arriver à la fin de l'année. Ca fait des années qu'on se prépare". Pour le directeur de Voyages SNCF (grandes lignes) Alain Krakovitch, l'événement représente néanmoins un défi de taille. Notamment sur la ligne Paris-Lyon, sa liaison à grande vitesse la plus rentable.

C'est la compagnie italienne Trenitalia qui pointe son nez. Elle doit lancer ses trains à grande vitesse Frecciarossa (littéralement "flèche rouge") sur Paris-Lyon "à la fin de l'année". On ne sait pas encore quand débutera le service, mais la compagnie a commencé à en faire la promotion, annonçant quatre classes "pour tous les goûts et tous les conforts" .

Et pour protéger la ligne emblématique du TGV -qui vient de fêter ses 40 ans-, la SNCF a lancé le programme "Riposte".

"Montée en gamme"

Pour les voyageurs les moins fortunés, elle a lancé deux allers-retours par jour en Ouigo , son TGV low-cost, en juillet 2020. Une formule qui "marche très, très bien", selon Alain Krakovitch. À partir de mars, les usagers pourront également rouler dans des trains classiques avec deux allers-retours par jour entre Paris-Bercy et Lyon-Perrache via Villeneuve-Saint-Georges, Melun, Dijon, Chalon-sur-Saône et Mâcon. Un trajet de 4 heures 45 à 5 heures 15 de bout en bout, quand les TGV mettent moins de 2 heures.

Du côté des 22 TGV classiques quotidiens (Inoui), on joue plutôt la carte de la montée en gamme.

Toutes les rames faisant la navette entre les deux plus grandes villes françaises seront neuves d'ici la mi-2022 (et au moins rénovées au début 2022). Elles pourront transporter plus de voyageurs, grâce notamment à la suppression de nombreux carrés.

C'est surtout en première classe que la SNCF met le paquet. "Nous comptons vraiment monter le niveau" , explique Jean Rouche, le directeur de l'axe Sud-Est. Avec plus d'espace, des prises de courant, des prises USB pour tous, et, "pour réajuster la cravate ou le rouge à lèvres, un miroir de courtoisie".

"Business Première"

Une nouvelle offre, baptisée "Business Première", vient compléter l'offre. Les sièges sont les mêmes qu'en première, mais les voyageurs ont selon la SNCF droit à l'accès aux salons, à un embarquement rapide, à un portail multimédia et à une offre de rafraîchissements et/ou de restauration légère (une salade et une pâtisserie) comprise dans le prix du billet. Plus la possibilité de changer de train comme on veut.

Sur Paris-Lyon mardi soir, un billet coûtait 76 euros en seconde, 87 euros en première et 142 euros en Business Première. Sans les cartes de réduction sur laquelle la SNCF compte beaucoup.

"On y croit beaucoup", affirme Alain Krakovitch, qui veut reconquérir les "pros". "Si ce qu'on met en place sur Paris-Lyon est concluant, on pourra le généraliser entre Paris, Bordeaux, Rennes et Strasbourg. " La formule, qui rappelle l'aérien -en moins chic, sans doute-, a déjà été testée avec succès sur Eurostar, Thalys et Lyria, vers respectivement Londres, le Benelux et la Suisse, relève-t-il.

Plus généralement, le patron des TGV se dit "convaincu" que l'arrivée de la concurrence fera grossir le marché ferroviaire. En Espagne où Ouigo est arrivé en mai, la "part du gâteau" de la SNCF atteint désormais 37% sur Madrid-Barcelone, le nombre de passagers ayant pris le train entre les deux villes ayant augmenté de 17%.

"Notre objectif, c'est de rester durablement la référence de la grande vitesse en France et en Europe", souligne Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageurs. Enfin les premiers "TGV M" de la prochaine génération, attendus en 2024, circuleront sur Paris-Lyon.

3 commentaires

  • 20 octobre 10:53

    La SNCF tout comme France Telecom à son époque va avoir du mal à reconnaitre ce qu'est "un client". Il faudrait commencer par présenter des trains propres aux gens, car même les TGV suffisamment chers, ne sont pas présentables, comparé à des ICE ayant d'autres niveaux de service.Le prochain candidat devrait être la poste en net retard sur qualité de service sur la Deutsche Post/DHL qui a crée un réseau efficace.La Banque Postale, on n'en parle même pas,...


Signaler le commentaire

Fermer