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Chute des naissances et des mariages, hausse des décès... Comment le Covid-19 a chamboulé la démographie française
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/12/2021 à 12:35

L'épidémie de Covid-19 a "bouleversé la dynamique de la population française" en accélérant des tendances déjà marquées auparavant, note le démographe Didier Breton, co-auteur d'une synthèse sur le sujet publiée cette semaine.

Quelque 736.000 bébés sont nés en France en 2020, soit le niveau le plus faible depuis 1945. ( AFP / LOIC VENANCE )

Quelque 736.000 bébés sont nés en France en 2020, soit le niveau le plus faible depuis 1945. ( AFP / LOIC VENANCE )

Alors que la France, tout comme le reste du monde, subit la crise du Covid-19 depuis bientôt deux ans, "toutes les composantes de la dynamique démographique du pays ont été affectées" , révèle une étude de l'Institut national d'études démographiques (INED) publiée cette semaine.

Chute des naissances et des mariages, hausse des décès... L'épidémie de Covid-19 a "bouleversé la dynamique de la population française" en accélérant des tendances déjà marquées auparavant, souligne auprès de l' AFP le démographe Didier Breton, co-auteur de cette synthèse.

Il n'est d'ailleurs pas exclu que les conséquences de la crise sanitaire, notamment sur la natalité, se fassent encore sentir à moyen et long terme , estime ce professeur à l'Université de Strasbourg.

On fait le point sur ces "bouleversements".

* Mortalité

En 2020, 668.900 décès ont été enregistrés en France toutes causes confondues, soit une hausse de 9,1% par rapport à 2019 . L'espérance de vie a diminué de presque 7 mois pour les hommes et cinq mois pour les femmes, retrouvant son niveau de 2014.

"Concernant les décès, la baisse que l'on avait anticipée pour 2021 ne s'est pas vraiment produite. On attendait un "effet moisson": un grand nombre de personnes âgées dont le décès était statistiquement prévisible en 2021 ont été fauchées par le virus dès 2020, entraînant en théorie une mortalité moindre en 2021. Le problème, c'est que cet effet a été contrebalancé par la poursuite de l'épidémie en 2021", précise- le chercheur.

* Natalité

Quelque 736.000 bébés sont nés en France en 2020, soit le niveau le plus faible depuis 1945. Cette baisse, engagée depuis plus de 10 ans et accélérée en 2020, a été particulièrement marquée en fin d'année, soit neuf mois après le confinement : –6% et –8% en novembre et décembre, par rapport à la moyenne des trois années précédentes.

"On aurait pu s'attendre à ce que les périodes de confinement soient propices à une augmentation des naissances, neuf mois plus tard, un peu à la manière du léger pic de naissances constaté traditionnellement en septembre, neuf mois après le Nouvel An", souligne Didier Breton.

"Peut-être que le confinement a été vécu par les couples comme une période de cohabitation pas si heureuse et facile, ou alors c'est l'incertitude face à l'avenir qui a joué... Car ce sont bien les conceptions qui ont été moins nombreuses : même les interruptions volontaires de grossesse (IVG) se sont inscrites à la baisse, de 4% sur l'année" , précise-t-il.

"Toute la question est de savoir si l'incertitude face à l'avenir va se poursuivre encore longtemps. Or, dans une société où un certain nombre de couples reportent la naissance de leur enfant, singulièrement quand il s'agit de leur premier, cela réduit presque mécaniquement la proportion de ceux en ayant un deuxième puis un troisième - spécificité du modèle français -, accélérant ainsi la baisse de la natalité", ajoute-t-il.

Malgré tout, la France demeure en 2020 le pays le plus fécond d'Europe, avec 1,83 enfant par femme.

* Solde naturel

Le solde naturel (différence entre les naissances et les décès) a atteint +67.000, soit à peine plus que le solde migratoire, selon des chiffres provisoires. Cet indicateur a même été négatif lors du dernier trimestre 2020 et du premier trimestre 2021, une première depuis 1945.

* Mariages

Leur nombre s'est effondré de 31% en 2020, à cause des contraintes sanitaires. La baisse est particulièrement forte de mars à juillet 2020, sans véritable rattrapage durant le deuxième semestre (sauf en octobre avec +28%).

Ce peu de rattrapage "montre bien que les gens qui se marient aujourd'hui accordent à cet événement une symbolique forte : ils souhaitent rassembler leurs proches et faire la fête, pas simplement contractualiser leur union", analyse Didier Breton.

* Immigration

Selon des statistiques du ministère de l'Intérieur, le nombre de titres de séjour pour les ressortissants hors UE a baissé de 21% en 2020 par rapport à 2019.

3 commentaires

  • 24 décembre 14:59

    mxnagg dire que les inactifs et les pauvres sont des animaux qui se reproduisent comme des lapins illustre le mépris qu'ont certains riches en dehors du monde a l'encontre de leurs semblables . Oui semblables . Et on écrit davantage et non d'avantage...


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