L'arrivée d'Éric Morvan à la tête de la police nationale est une surprise qui n'en est pas une. Le départ de Jean-Marc Falcone, patron des 150 000 fonctionnaires depuis 2014, est logique après plus de trois années passées à ce poste exposé et un changement de président. Quant au choix de son remplaçant, préfet comme lui, il constitue tout sauf une rupture.
En optant pour ce pur produit de la préfectorale, qui a été le directeur adjoint de cabinet de Bernard Cazeneuve entre avril 2014 et septembre 2016 ? période marquée notamment par les attentats du 13 novembre et celui de Nice ?, Emmanuel Macron joue la continuité dans le changement. Si le nouveau DGPN n'est pas, contrairement à certains de ses prédécesseurs, issu de la hiérarchie policière, il a néanmoins effectué plusieurs passages par la préfecture de police (PP) de Paris. Sous-directeur des personnels pendant trois ans, il a par la suite officié aux finances puis au secrétariat général de la prestigieuse PP.
Une expérience marquante en Corse
Haut fonctionnaire capé, Éric Morvan, 60 ans, est actuellement en poste dans les Pyrénées-Atlantiques. Parmi les sujets chauds qu'il a eu à gérer, l'accueil d'une quarantaine de migrants dans le camp de Gelos, après le démantèlement de la jungle de Calais. Sous-préfet de Corte entre 1998 et 2000, ce père de quatre grands enfants a aussi connu la Corse juste après l'assassinat de...
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