La victoire écrasante du Premier ministre conservateur ne doit pas faire illusion : il a peu de temps pour maintenir l'unité du royaume, l'empêcher de faire cavalier seul en Europe, et au bout du compte maintenir son statut de grande puissance. Si David Cameron a remporté une victoire incontestée en Angleterre, lors de l'élection du 7 mai, il a perdu la partie en Irlande et surtout en Écosse, où le succès plus que massif du parti indépendantiste SNP (56 sièges gagnés sur 59) ramène sur le devant de la scène l'indépendance de la province dont on avait cru qu'elle était réglée "pour au moins dix ans", après le référendum perdu par les nationalistes.
Certes, ce sont surtout les travaillistes qui ont mordu la poussière en Écosse, où les conservateurs n'ont jamais réussi à percer (à peine 15 % des voix à ce scrutin). D'ailleurs, lors de la campagne, le Premier ministre avait averti les électeurs que la possible alliance des travaillistes avec les indépendantistes pour gouverner, en cas de victoire d'Ed Miliband, aurait apporté le ver dans le fruit à Whitehall. Mais la victoire de Cameron, loin d'écarter le danger, le ravive d'autant plus que l'on sait les Écossais très attachés à l'Europe et vent debout contre l'idée qu'un référendum puisse remettre en question l'adhésion du Royaume-Uni à l'Union européenne.
Un référendum pour sortir de l'UE
Pour les calmer sur un autre front, le Premier ministre réélu, tout en martelant...
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