Début novembre, interpréter La Marseillaise et brandir un drapeau français faisait de vous un quasi-fasciste. Aujourd'hui, ne pas pavoiser sa demeure de l'emblème tricolore vous rend suspect d'être un c?ur sec et un mauvais Français. La gauche vient d'opérer un stupéfiant virage idéologique à 180 degrés. En quinze jours, elle a jeté aux orties plus d'un demi-siècle de principes et de professions de foi.
L'état d'urgence permanent ?
Le pacifisme était son vieux fonds de commerce ; Brassens, Vian et Sartre, ses idoles. Vendredi matin, la France a prévenu qu'elle risquait de déroger à la Convention européenne des droits de l'homme. On imagine sans peine les cris d'orfraie des professionnels de l'indignation si un gouvernement de droite s'était livré à une telle remise en cause de principes que l'on croyait intangibles. Vladimir Poutine et Bachar el-Assad étaient hier désignés comme des ennemis de la démocratie, des infréquentables que l'on n'invitait pas à notre table. Le chef de l'État russe est désormais un allié incontournable de la France pour mener la guerre contre le groupe État islamique. Cette semaine, François Hollande a revêtu ses « battle dress » pour vanter l'action de l'armée française en Afrique et au Moyen-Orient et réclamer des renforts à tous ses alliés, convaincant même Angela Merkel d'envoyer des centaines de soldats allemands au Mali...
Non content d'avoir...
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