Moment de tractations politiques par excellence, la formation des gardes rapprochées des commissaires européens fait l'objet de règles précises édictées en interne par le président de la Commission européenne. Comme ses prédécesseurs, Jean-Claude Juncker s'est plié à l'exercice avec assiduité, imposant notamment aux membres de sa Commission des équipes plus réduites.
Sur le papier, Juncker avait bien précisé les choses : les commissaires européens pouvaient choisir jusqu'à six membres de cabinet. Les vice-présidents sept, avec une exception pour le premier vice-président, Frans Timmermans, qui avait été autorisé à constituer une équipe de huit collaborateurs. Quant à la haute représentante, Federica Mogherini, elle avait le droit de nommer douze personnes. L'objectif était double : répondre à la réduction des effectifs de 5 % qui s'impose à l'ensemble des services de la Commission. Et d'autre part - plus officieusement -, garder le contrôle sur ces anciens responsables politiques nationaux, au caractère potentiellement explosif.
Contourner des règles
Résultat, la majeure partie des cabinets officiels dépassent les quotas fixés. L'ex-ministre de l'Économie français Pierre Moscovici dispose désormais d'une équipe de sept personnes. Il est suivi de certains de ses collègues, dont Jonathan Hill, l'eurosceptique britannique en charge du portefeuille des Finances, le commissaire Johannes Hahn en charge de l'Élargissement, ou...
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