Eduardo Campos s'était accordé un moment de répit au Sofitel de Copacabana. Pris dans le tourbillon de la campagne électorale, il venait de sortir des studios de la Globo, quinze minutes en direct au journal télévisé. Au restaurant, il avait rejoint l'amie d'enfance devenue la mère de ses cinq enfants, et quelques proches conseillers de cette campagne présidentielle éprouvante. Ce Nordestin charismatique avait 49 ans et des yeux bleus, hérités des colons néerlandais du XVIIe siècle. Il défendait pour la première fois les couleurs du Parti socialiste à la présidentielle. Et visiblement, il adorait ça, même s'il n'était encore qu'un outsider face à la présidente Dilma Rousseff, qui brigue un second mandat, et le chef de l'opposition, Aécio Neves. Le lendemain, Campos devait mettre le cap sur Santos, une ville portuaire près de São Paulo. Une heure après le décollage, en ce mercredi 13 août, c'est la catastrophe. La météo est difficile. Le Cessna pique du nez en pleine ville. Au milieu d'une forêt d'immeubles, il s'écrase dans la cour d'un club de sports, ouvrant un cratère de plus de trois mètres de profondeur. Aucun survivant parmi les sept personnes à bord (Campos, quatre conseillers, et les deux pilotes). Par miracle, seule une dizaine de blessés légers au sol. La boîte noire est vite retrouvée. Mais les conversations entre l'équipage et la tour de contrôle n'ont pas été enregistrées. Le pays tout entier est sous le choc....
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