Mercredi 14 mai après-midi, lors de l'assemblée générale annuelle, le directeur général de BNP Paribas s'est dit "très confiant" sur l'issue des poursuites engagées contre la banque aux États-Unis. Il a pourtant passé une partie de la semaine dernière à tenter de négocier avec les procureurs et les autorités de régulation à Washington puis à New York.
Ce que reproche la justice américaine à BNP Paribas ? Des opérations financières en dollars avec des pays sous embargo comme Cuba, l'Iran et le Soudan entre 2002 et 2009. Ces transactions n'étaient pas illégales en soi, mais le fait qu'elles aient été compensées en dollars constitue, selon la loi fédérale, le délit de blanchiment. À Washington, Jean-Laurent Bonnafé a défendu son dossier devant trois représentants de la justice, dont le procureur de Manhattan Cyrus Vance, Jr., celui-là même qui chapeautait il y a trois ans les poursuites contre DSK après l'affaire du Sofitel. Sans grand succès. La banque française risque une amende de plus de 3,5 milliards de dollars et une douzaine de ses salariés pourraient être poursuivis à titre personnel. Pire : elle est fortement incitée, pour échapper à l'inculpation, à plaider coupable, ce qui représente une marque d'infamie telle qu'aucune institution financière n'y a été acculée depuis plus de vingt ans.
L'affaire est sérieuse puisque le ministre de l'Économie Michel Sapin est intervenu personnellement auprès de son homologue...
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