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Blinken visite un point de passage israélien, des frappes retentissent à Gaza
information fournie par Reuters 01/05/2024 à 20:23

Le secrétaire
d'Etat américain, Antony Blinken, a visité mercredi un point de
contrôle israélien via lequel est acheminée de l'aide dans la
bande de Gaza, d'où retentissaient des frappes, alors que des
responsables israéliens ont mis en avant les efforts pour
accroître l'aide humanitaire aux Palestiniens.
        A nouveau en déplacement au Moyen-Orient, dans le cadre
d'efforts destinés à sceller une trêve entre Israël et le Hamas,
le chef de la diplomatie américaine a pu, pour la première fois
depuis le début de la guerre, apercevoir de près la bande de
Gaza, située à plusieurs centaines de mètres du point de
contrôle frontalier de Kerem Shalom.
  
        C'est par ce passage, entouré d'épais murs de béton, que
transitent des camions transportant de l'aide humanitaire dans
la bande de Gaza. Les livraisons y sont inspectées, un processus
dont des ONG dénoncent la lenteur.
  
        Sacs de riz, de pommes de terre ou encore de papiers
toilette, dont certains portaient le logo du Programme
alimentaire mondial (PAM) de l'Onu ou de l'ONG World Central
Kitchen (WCK), se trouvaient sur des palettes pour y être
inspectés avant d'entrer dans l'enclave palestinienne.
  
        Dans la zone, surnommée "cellule d'inspection", des
soldats munis d'armes automatiques effectuaient des rondes.
  
        Israël cherche à montrer qu'il ne bloque pas les
livraisons d'aide vers Gaza, encore plus depuis que le président
américain Joe Biden a prévenu début avril le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu que le soutien de Washington
pourrait changer si l'Etat hébreu ne prenait pas des mesures
pour répondre à la crise humanitaire dans l'enclave
palestinienne.  nL5N3GD5DS
  
        Cet avertissement du chef de la Maison blanche est
survenu après la mort de sept travailleurs de WCK dans des
frappes israéliennes quelques jours plus tôt.
  
        Des représentants des Nations unies et d'ONG ont fait
part de progrès dans les livraisons d'aides à Gaza mais ont
prévenu que les flux étaient toujours insuffisants, alors qu'une
famine menace les 2,3 millions d'habitants de l'enclave
palestinienne.
  
        
  
        "ACCÉLÉRER" LES FLUX D'AIDES
  
        Le point de passage de Kerem Shalom a été fermé dans la
foulée de l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier, dans le cadre
du siège total de la bande de Gaza décrété par Israël.
  
        Il a été partiellement rouvert en décembre, alors que
l'aide humanitaire était acheminée uniquement, de manière
restreinte, via la ville de Rafah, à la frontière avec l'Egypte,
seul accès à la bande de Gaza non contrôlé par l'armée
israélienne.
  
        Les autorités israéliennes ont annoncé récemment la
réouverture de points d'accès dans le nord de la bande de Gaza
afin de permettre l'entrée de camions humanitaires.
  
        Avant de se rendre à Kerem Shalom, Antony Blinken s'est
entretenu à Jérusalem pendant deux heures et demie avec Benjamin
Netanyahu, auprès duquel il a "réitéré l'importance d'accélérer"
les livraisons humanitaires, ont fait savoir ses services.
  
        S'exprimant par la suite depuis la ville portuaire
d'Ashod, le chef de la diplomatie américaine a salué les
"progrès significatifs" sur le plan humanitaire effectués ces
dernières semaines, citant notamment l'acheminement de farine à
Gaza par la voie maritime.
  
        "Les progrès sont réels mais, compte-tenu des besoins
immenses à Gaza, il faut les accélérer, les faire perdurer",
a-t-il dit devant des journalistes, demandant au gouvernement
israélien de prendre un ensemble de mesures spécifiques.
  
        Antony Blinken, dont la tournée régionale l'a aussi
conduit en Arabie saoudite et en Jordanie, a par ailleurs
exhorté le Hamas à accepter un accord de trêve avec Israël
susceptible de mettre fin aux combats et de permettre la
libération d'otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre.
  
        "Israël a fait des compromis très importants", a déclaré
le haut diplomate américain. "Il n'y a plus de temps pour
continuer à marchander. (Le Hamas) devrait accepter" l'accord.
  
        
  
        PAS DE PLAN HUMANITAIRE POUR RAFAH TRANSMIS À WASHINGTON
  
        Un haut représentant du Hamas a déclaré que le groupe
palestinien étudiait toujours la dernière proposition d'accord,
tout en accusant Antony Blinken de ne pas respecter les deux
camps et décrivant Israël comme le réel obstacle à un accord.
  
        "Les commentaires de Blinken contredisent la réalité", a
dit Sami Abou Zouhri à Reuters.
  
        Benjamin Netanyahu a répété son intention de mener un
assaut terrestre à Rafah, considéré comme l'ultime refuge
relatif pour les civils palestiniens, même si un accord de trêve
ou pour la libération des otages venait à être conclu. Il dit
vouloir éradiquer le dernier bastion du Hamas.
  
        Antony Blinken a indiqué mercredi n'avoir toujours pas
vu un plan destiné à protéger les civils lors de l'offensive
israélienne annoncée à Rafah. Il a répété que Washington ne
pouvait soutenir un tel assaut.
  
        "Nous ne pouvons soutenir, et ne soutiendrons pas, une
opération militaire majeure à Rafah en l'absence d'un plan
garantissant la protection des civils. Et non, nous n'avons pas
vu un tel plan", a-t-il déclaré devant des journalistes.
  
        "Il y a d'autres moyens, qui sont selon nous meilleurs,
pour répondre (...) au défi du Hamas sans qu'une opération
militaire majeure à Rafah soit requise", a-t-il ajouté,
précisant que les discussions à ce sujet se poursuivaient entre
représentants américains et israéliens.  
  
        Un porte-parole du gouvernement israélien a déclaré
qu'Israël restait déterminer à détruire les derniers bataillons
du Hamas. Il a ajouté lors d'un point de presse régulier que le
gouvernement "a partagé ses projets" avec le secrétaire d'Etat
américain.
  
        Le directeur des affaires humanitaires de l'Onu, Martin
Griffiths, s'est inquiété mardi qu'une offensive militaire
israélienne à Rafah se trouve "à l'horizon immédiat".
L'amélioration de l'accès à l'aide humanitaire à Gaza "ne doit
pas être utilisée pour préparée pour justifier" un assaut dans
la ville située à la pointe sud de l'enclave, a-t-il dit.
  

 (Reportage de Humeyra Pamuk, avec la contribution de Dan
Williams à Jérusalem, Nidal al-Mughrabi au Caire, Simon Lewis à
Washington; version française Jean Terzian)
 

1 commentaire

  • 01 mai 19:14

    Quand l'américain voit le désastre à gaza, que pense-t-il en tant qu'humain ?


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