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Biodiversité : l'UE veut contraindre les États membres à mettre en place des plans de restauration de la nature
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/06/2022 à 09:21

"81% des habitats naturels de l'UE sont en mauvais état", a souligné la Commission européenne.

( AFP / KENZO TRIBOUILLARD )

( AFP / KENZO TRIBOUILLARD )

Il ne suffit plus de préserver la biodiversité en Europe : il faut désormais restaurer les écosystèmes -les populations d'abeilles, les forêts, les zones humides...- prévoit une loi proposée mercredi 22 juin par l'Union européenne.

Ce projet législatif de la Commission européenne, qui sera discuté par les États membres et les eurodéputés, imposera des objectifs contraignants de restauration des écosystèmes (forêts, prairies, espaces marins...) abîmés par la pollution, l'abus de pesticides et d'engrais, l'exploitation intensive des sols ou la disparition de zones humides.

"Depuis trente ans, nous nous concentrons sur la préservation des espaces naturels, mais cela ne suffit plus pour inverser la perte de biodiversité : une trop grande partie de notre nature est détruite ou dégradée, 81% des habitats naturels de l'UE sont en mauvais état ", a souligné le commissaire à l'Environnement Virginijus Sinkevicius.

Priorité aux "puits de carbone"

"Cette loi exigera que d'ici 2030, des mesures de restauration efficaces soient en place sur 20% des zones terrestres et maritimes abîmées , et d'ici 2050, sur tous les écosystèmes qui en ont besoin", a-t-il ajouté. Chaque État sera tenu d'élaborer "un plan de restauration" selon des règles strictes de planification et d'évaluation, avec priorité aux "puits de carbone" (forêts, tourbières...) susceptibles de stocker du CO2.

Les Vingt-Sept devront maintenir leur surface d'espaces verts en ville au niveau de 2021, tout en garantissant au moins 10% d'espaces arborés dans chaque agglomération. Bruxelles veut également supprimer des barrages et obstacles sur les fleuves et rivières , afin d'atteindre "au moins 25.000 km" de cours d'eau "libres" d'ici la fin de la décennie.

Autant de façons d'accroître la biodiversité (oiseaux, papillons, poissons...) dans les forêts, campagnes et milieux maritimes, et d' inverser le déclin des colonies de pollinisateurs - très menacés et dont dépendent une majeure partie des cultures européennes.

L'EU met 100 milliards sur la table

Quelque 100 milliards d'euros du budget pluriannuel européen seront disponibles pour la biodiversité, notamment ces plans de restauration, précise la Commission.

"Il faut détruire le mythe selon lequel ce serait de l'argent gaspillé. C haque euro investi dans la restauration naturelle rapportera au moins 8 euros grâce aux avantages d'écosystèmes sains : prévenir l'érosion des sols renforce la sécurité alimentaire, restaurer des zones humides évite les inondations en aval", a fait valoir Virginijus Sinkevicius.

C'est "un jalon historique", a salué Arnaud Gauffier, de WWF France, tout en appelant États et parlementaires à spécifier "des objectif ambitieux de restauration des cours d'eau, plaines inondables et tourbières".

L'eurodéputée Marie Toussaint (Verts) a cependant déploré un arsenal judiciaire encore fragile : la Commission "fait preuve de volontarisme (...) mais l'UE a encore du travail pour permettre un meilleur accès à la justice" afin de poursuivre les responsables de dommages environnementaux.

4 commentaires

  • 23 juin 11:14

    A chaque plan qui nous promet la lune on s endette ... en Pologne on a un champion du charbon ... plus de 70 % de l electricité est faite avec du charbon meme l Allemagne compte accelerer sur le charbon ... on ne peut pas arreter d arroser les sols de nos euros que nous n avons pas ... ca ne va pas se transformer en or ... mais en dette ... pour nos enfants ...


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