Le monde change et notre façon d'habiter la maison aussi. Avec Internet et les réseaux sociaux, nous ne sommes plus seuls. Le monde entier s'invite dans les foyers. Forcément, quand vient le moment de sortir, la sensation de dépaysement perd de sa force. « Parfois, on rêverait de flanquer tout le monde à la porte », ose Mona Chollet, casanière revendiquée, auteur d'un livre foisonnant sur le « chez-soi ».
Face-à-face avec l'écran
« Mais j'ai renoncé à lutter, dit-elle. La sociabilité numérique est devenue la complice de mon travail. » Désormais, un grand nombre d'activités se réduisent à un face-à-face avec l'écran?: téléphoner, lire, écrire, écouter de la musique? La télévision s'est intégrée dans le salon, à côté de la console de jeu. Mais elle a aussi conquis la chambre à coucher. Outil de loisirs, l'ordinateur sort peu à peu de l'espace privé où il était confiné, d'autant plus que les objets high-tech sont devenus portables, plus petits et plus jolis. La maison reste une base arrière où l'on peut se protéger, se cacher, se blottir, refaire ses forces, pourvoir à son bien-être, se souvenir de ses désirs, exprimer son sens de l'hospitalité. « Sans maison, l'homme serait un être dispersé », écrivait Gaston Bachelard. Pas sûr que nos modes de vie permettent encore de faire corps avec nos lieux de vie. « Pour habiter, il faut du temps, relève Mona Chollet. Les casaniers sont...
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