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Benalla: Contacté par Macron, Larcher défend la souveraineté du Sénat
information fournie par Reuters 13/09/2018 à 13:37

BENALLA: LARCHER DÉFEND LA SOUVERAINETÉ DU SÉNAT

BENALLA: LARCHER DÉFEND LA SOUVERAINETÉ DU SÉNAT

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a appelé mardi soir Gérard Larcher à la veille de la reprise des auditions de la commission des Lois du Sénat dans l'affaire Benalla, a-t-on confirmé jeudi dans l'entourage du président de la haute assemblée.

Selon l'Obs, qui a révélé cet appel téléphonique, le chef de l'Etat a invité Gérard Larcher à garantir les équilibres institutionnels, critiquant en filigrane le travail de la commission constituée en commission d'enquête dirigée par Philippe Bas (Les Républicains).

De nombreux élus de la majorité La République en Marche accusent Philippe Bas d'"instrumentaliser" ce dossier judiciaire, jugé "mineur", à des fins politiques pour "atteindre Emmanuel Macron".

La commission, qui veut entendre Alexandre Benalla, a repris mercredi ses travaux, auditionnant notamment un des policiers mis en examen dans l'affaire. Après avoir fait savoir qu'il entendait réserver ses premières déclarations à la justice, le 28 septembre, Alexandre Benalla a fait volte-face mardi soir, déclarant être "contraint" à une audition au Sénat.

Il a qualifié sur France Inter les sénateurs de "petites personnes, qui n'ont aucun droit et aucun respect pour la République française et la démocratie" et décrit Philippe Bas comme un "petit marquis".

Au lendemain de l'appel du président de la République, le président de la chambre haute a fustigé mercredi sur LCI "des propos déplacés, offensants à l'égard des sénateurs" de la part d'Alexandre Benalla et s'est posé en défenseur de l'institution.

"Je ne laisserai pas insulter l'institution qu'est le Sénat", a-t-il dit. "La commission, elle est totalement souveraine, c'est elle qui écoutera, entendra et décidera."

Dans son entourage, on confirme l'appel du chef de l'Etat, tout en précisant que "Gérard Larcher a pour habitude de ne jamais livrer la teneur de ses conversations avec le président".

L'Elysée s'est pour sa part refusé à tout commentaire.

Pour le sénateur socialiste Rachid Temal, l'appel présidentiel est le signe d'une "pression" coupable sur le pouvoir législatif. "Je condamne cette volonté de Macron de ne pas respecter la séparation des pouvoirs et de faire pression", a-t-il dit à Reuters. "La 'Macronie' semble en transe avec cette convocation de Benalla."

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait justifié en début de semaine le refus d'audition d'Alexandre Benalla, estimant qu'au nom de la séparation des pouvoirs, il ne devait "pas y avoir d'interférence entre une commission d'enquête parlementaire et une information judiciaire".

Ces propos lui ont attiré de vives répliques des sénateurs et d'autres élus de l'opposition, qui accusent la ministre de se poser en "conseil juridique" de M. Benalla. Le Syndicat de la magistrature avait déploré pour sa part une "contradiction polémique".

(Elizabeth Pineau, avec Julie Carriat et Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)

5 commentaires

  • 14 septembre 23:52

    Pourquoi Macron panique t il autant avant l'audition de Ben ? Que craint il comme révélation ?


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