Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Baguette à 0,29 euro : critiqué par la FNSEA, Michel-Edouard Leclerc fustige des "disputes du vieux monde"
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/01/2022 à 14:20

(Photo by JOEL SAGET / AFP) ( AFP / JOEL SAGET )

(Photo by JOEL SAGET / AFP) ( AFP / JOEL SAGET )

"Les négociations viennent de commencer. Je ne sais pas à quel titre (la FNSEA) peut en parler", s'est notamment interrogé Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des magasins E.Leclerc.

Invité sur le plateau de BFM Business ce lundi 17 janvier, Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, est revenu sur les critiques formulées par Christiane Lambert, présidente de la FNSEA - premier syndicat agricole -, qui l'a accusé de chercher à maintenir des prix alimentaires bas.

"Ce sont des disputes qui n'ont aucun sens, ce sont des disputes du vieux monde. D'abord, les négociations viennent de commencer. Je ne sais pas à quel titre elle peut en parler", a-t-il commencé.

"J'ai un camp à défendre, celui de mes clients, la FNSEA sait qu'il y a beaucoup de hausses de produits alimentaires à faire passer aux consommateurs, 25% de notre chiffre d'affaires alimentaire est impacté par des demandes de hausse de 6%. Si on veut travailler à la revalorisation des produits agricoles sans faire fuir les consommateurs, il faut qu'elle nous laisse faire notre métier, moi j'ai besoin de rassurer les consommateurs", a continué Michel-Edouard Leclerc.

"Même s'il y a des prix qui augmentent et ils vont augmenter. 'Coucou la FNSEA' : vos prix vont augmenter mais c'est jamais vous qui les assumez et donc il faut nous laisser gérer ce rapport de confiance avec le consommateur", a poursuivi le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc.

"Ce qui est certain c'est qu'on demande aux industriels de la production française d'être transparents, on va demander si vraiment ils ont acheté plus cher, on va demander les factures et si c'est le cas, la loi nous oblige à sanctuariser les produits agricoles, à ne pas faire pression, donc on applique la loi", a-t-il conclu.

La baguette à 29 centimes

Michel-Edouard Leclerc a annoncé mardi qu'il bloquait le prix de la baguette de pain dans les magasins du groupe à 29 centimes d'euro - voire jusqu'à 23 centimes - pendant six mois, au nom de la défense du pouvoir d'achat des Français dans un contexte inflationniste.

Céréaliers, meuniers et boulangers, ainsi que la FNSEA ont dénoncé dans un communiqué commun "des prix volontairement destructeurs de valeurs", s'indignant d'une "annonce démagogique".

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a déclaré sur BFMTV : "Michel-Edouard Leclerc conteste l'augmentation du prix du blé - il conteste tout, c'est classique ! En 20 ans, le prix du blé a doublé. On est passé de 150 à 300 euros. La baguette prend un centime par an ! Quand la farine augmente autant, il faut passer des hausses jusqu'au bout de la chaîne. Sinon qui encaisse la perte ? L'agriculteur ou le meunier. Les boulangers viennent d'accepter des hausses de tarif farine, ils ne comprennent pas pourquoi au même moment Michel-Edouard Leclerc dit 'Moi je vais écraser.'"

Le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc a répondu, toujours sur BFMTV, qu'il n'avait "jamais eu affaire à une polémique aussi ridicule".

"On était déjà à ce prix-là, c'est une baguette premier prix, c'est une baguette qu'on vend par millions (...). Face à l'inflation qui arrive, on a voulu prendre un marqueur de notre intention de ne pas faire passer des hausses de prix sans discussion, sans modération", a-t-il expliqué.

"La question du pouvoir d'achat va être principale les six prochains mois" "Dans ce prix, on a tenu compte de deux hausses de prix que les meuniers nous ont demandé de passer" et "nous acceptons la sanctuarisation des produits agricoles" comme l'exige la loi Egalim, s'est défendu le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, considérant que la FNSEA lui "crache à la figure" avec cette polémique.

"C'est très important au moment où arrive un mur d'inflation - je pense qu'on va aller jusque 4% d'inflation - que le secteur privé fasse des efforts", a déclaré Michel-Edouard Leclerc, s'étonnant que "quand le prix de l'électricité augmente, on trouve que l'Etat doit intervenir (...) mais quand un privé bloque les prix, ça n'est pas bien. C'est une polémique à la con, nos consommateurs ne voient pas les choses de cette manière là".

"La question du pouvoir d'achat va être principale les six prochains mois", a-t-il jugé. Le prix de la baguette "est un indicateur très fort, on le retient comme le prix du carburant", selon Michel-Edouard Leclerc, qui a confirmé qu'il prévoit de geler le prix d'autres produits de première nécessité.

24 commentaires

  • 18 janvier 11:24

    c'est pousser le agriculteurs ( qui ne demandent que çà ) à faire de la M à coup de pesticide ... tout va bien ????


Signaler le commentaire

Fermer