
Azzurri, l’heure de (re)pleurer est arrivée
Totalement dépassée par la Suisse, la Nazionale championne en titre quitte déjà l’Euro 2024 au stade des huitièmes de finale. Une issue terriblement logique, et c'est bien le plus inquiétant.
Dix-huit ans après, c’est le souffle coupé que Gianluigi Buffon quitte l’Olympiastadion de Berlin. Sans mots, sans joie, sans la moindre chose qui inscrira cet été 2024 à vie dans sa mémoire. Sous ses yeux, depuis le banc de touche, le légendaire portier des Azzurri n’a pu que contempler la déroute totale de la sélection qu’il encadre, avec pour seule demi-satisfaction les performances tout au long du tournoi de son poulain, Gigio Donnarumma. Du coup d’envoi face à l’Albanie à cette piteuse sortie face à la Nati, le portier du PSG fut le seul à tenir son rang, et surtout à maintenir en vie une Nazionale sous perfusion qui a finalement donné l’impression d’être un malade en phase terminal qui n’attendait plus qu’à être débranché. Granit Xhaka et les Suisses, dans un match à sens unique, s’en sont chargés pour sortir le champion d’Europe en titre comme ils avaient sorti les champions du monde en titre il y a trois ans. À la seule différence que cette fois, ce fut beaucoup plus simple.
2021 est déjà si loin
De A à Z, l’Euro de l’Italie fut donc un fiasco. Pendant un temps, ses plus fidèles suiveurs ont eu la faiblesse de penser que la première période maîtrisée face à l’Albanie, la révélation de Riccardo Calafiori et surtout ce pion venu d’ailleurs de Mattia Zaccagni face à la Croatie au buzzer pouvaient donner un brin d’espoir, une branche sur laquelle s’accrocher. Le bilan est tout autre : cette Italie-là n’avait ni le niveau, ni les jambes, ni l’inspiration pour espérer ne serait-ce qu’éviter le ridicule. Hormis en 2004 depuis le début du nouveau millénaire, l’Italie s’en était toujours remise au championnat d’Europe pour maintenir son statut de deuxième équipe du Vieux Continent la plus titrée derrière l’Allemagne. Deux finales perdues en 2000 et 2012, deux éliminations en quarts face à la future plus grande équipe d’Espagne en 2008 et face à l’Allemagne championne du monde en titre en 2016, sans oublier ce qui apparaît encore un peu plus aujourd’hui comme une faille spatio-temporelle : ce sacre européen de 2021 qui paraît déjà si loin.…
Par Andrea Chazy pour SOFOOT.com
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