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Autoroutes : Nathalie Arthaud veut les renationaliser par "expropriation"
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/09/2021 à 11:30

Elle a également dénoncé "l'escroquerie" de la privatisation des autoroutes.

Nathalie Arthaud à Paris, le 14 juin 2021. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Nathalie Arthaud à Paris, le 14 juin 2021. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

La nationalisation des autoroutes s'est invitée dans les thèmes de l'élection présidentielle de 2022. Et si le gouvernement a disqualifié la proposition de Marine Le Pen de renationaliser, mettant en avant un coût allant jsuqu'à 50 milliards d'euros, la candidate de Lutte ouvrière (LO), a trouvé la parade : l'expropriation.

"Je pense qu'il n'y a pas besoin d'agente pour nationaliser les autoroutes", a expliqué la candidate sur franceinfo .

"Je pense qu'on peut les nationaliser sans rachat, on exproprie, effectivement , a-t-il poursuivit. Cette privatisation des autoroutes, c'est une escroquerie depuis le début. Je trouve scandaleux de voir que c'est l'état qui a déployé les moyens, qui a fait les investissements, qui s'est endetté, pour construire ces autoroutes, et une fois qu'elle commençaient à être rentables, on les donne au privé pour qu'il encaisse les bénéfices."

"La poule aux œufs d'or"

"Et puis effectivement, ils ont fait leur beurre, a-t-elle encore déclaré. Ils ont fait plus que leur beurre, c'est la poule aux œufs d'or. La Cour des comptes l'a dit mille fois."

"Je pense qu'il faut qu'elles soient renationalisée sans rachat, sans qu'on débourse un centime... L'expropriation. Il faut que ça revienne à l'État" , a martelé Nathalie Arthaud.

À sept mois de la présidentielle, un vieux serpent de mer refait surface: de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, plusieurs candidats plaident pour la "nationalisation" des sociétés d'autoroutes, une proposition qualifiée de "populiste" et "démagogique" par le gouvernement.

Dénonçant "une véritable spoliation des Français", Marine Le Pen (RN) estime qu'une telle "nationalisation" permettrait de faire baisser de 10 à 15% le prix des péages et de livrer un milliard et demi d'euros supplémentaires par an au budget de l’État.

Cela "permettrait de mettre fin au vol organisé que constituent les péages" , abonde le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon. La mesure serait même la "première décision" du candidat Arnaud Montebourg, qui veut rediriger les recettes vers des investissements écologiques. Tout comme le candidat à la primaire des écologistes Eric Piolle, pour qui "les infrastructures de réseau doivent être publiques".

Une proposition "bien populiste et bien démagogique" , a répondu mardi le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari sur Franceinfo.

"Les concessions autoroutières (...) arrivent à échéance dans dix ans. Les plus grosses en 2031 et la majorité en 2036, a ajouté le ministre. Il y aura un sujet effectivement de savoir ce qu'on fait après. Mais si on nationalise maintenant, par le droit des contrats, par l’État de droit, on devrait indemniser les sociétés d'autoroute à hauteur de 45 à 50 milliards."

En 2014, un rapport d'information de l'Assemblée nationale évoquait le chiffre de 44 milliards.

"Alors que si on attend dix ou quinze ans, (...) on peut récupérer ces autoroutes pour zéro euro" , a affirmé lundi Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en réponse à la proposition de Marine Le Pen, dénonçant au passage le "désert des idées" de l'opposition.

Les 18 sociétés concessionnaires d'autoroutes en France (APRR, Cofiroute...), chargées de les gérer, les entretenir et les moderniser via des contrats à durée déterminée, sont régulièrement accusées d'engranger des profits massifs depuis la "privatisation" du réseau, tout en augmentant chaque année les tarifs aux péages.

Privatisation en 2006

Leur "privatisation" avait été réalisée en 2006 pour dégager des fonds et éponger de la dette par le gouvernement de Dominique de Villepin. Celui-ci a toujours défendu "une bonne affaire", pourtant très décriée par la suite pour avoir privé l'État de recettes.

En 2019, les sociétés avaient versé 3,1 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires et réalisé un chiffre d'affaires de 10,6 milliards, selon un rapport de l'Autorité des transports.

Elles ont aussi versé 50 milliards d'euros d'impôts et investi 20 milliards dans le réseau entre 2006 et 2018, rappelle le ministère des Transports.

34 commentaires

  • 16 septembre 16:44

    Il paraît qu'elle enseigne l'économie ... Excusez du peu !!!!


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