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Automobile: il faut concevoir une voiture en deux ans pour survivre, selon Luca de Meo
information fournie par Boursorama avec AFP 26/02/2024 à 16:54

Photographie du logo de Renault à l'entrée de l'usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). ( AFP / BERTRAND GUAY )

Photographie du logo de Renault à l'entrée de l'usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). ( AFP / BERTRAND GUAY )

"La vitesse va être hyper importante": le patron de Renault Luca de Meo revendique "casser les pieds" à ses salariés pour concevoir et produire plus vite de nouveaux modèles, pour résister à Tesla comme aux constructeurs chinois.

Le constructeur a présenté lundi à Genève sa R5 électrique, conçue en trois ans et qui sera sur les routes cet été.

"On a décidé officiellement de refaire le processus du développement du produit chez Renault: de 4 ans (pour un véhicule), on est passé à trois puis à deux", a expliqué le directeur général de Renault lors d'une table-ronde avec des journalistes.

"On grignote un peu tout. Si les Chinois le font il faut qu’on soit aussi capable de le faire", a lancé M. de Meo, alors que les constructeurs chinois arrivent sur le marché européen avec leurs voitures électriques.

"On est dans un monde beaucoup plus incertain. Le monde était prévisible, maintenant il ne l’est plus", a souligné M. de Meo. "Quatre ou cinq ans pour réagir", soit le temps de développement classique d'une véhicule, "c’est trop tard", et c'est beaucoup plus cher, a-t-il souligné.

"On ne regarde pas les constructeurs traditionnels, on ne regarde que les nouveaux", comme Tesla et les Chinois, a précisé l'ancien dirigeant de Fiat. "Ils ont remis en question beaucoup de choses qu’on faisait traditionnellement".

Quel est la méthode de M. de Meo pour y arriver depuis son arrivée chez Renault en 2020? "Je casse les pieds à tout le monde", plaisante le patron italien, reconnaissant avoir "forcé" sur la Twingo électrique en promettant un modèle viable dans deux ans.

Il s'agit de "ne pas travailler en séquentiel mais en simultané" sur toutes les parties de la voiture, d'aller "parfois chercher de la technologie sur étagère" au lieu de créer de nouvelles solutions, de freiner les ingénieurs qui veulent reprendre des choses, a détaillé M. de Meo.

- Twingo avec VW? -

Le groupe a aussi multiplié les partenariats pour développer moins d'éléments en interne. Sa filiale électrique Ampere a avorté son lancement en Bourse, faute d'intérêt des marchés.

Mais sa filiale de moteurs thermiques Horse, une coentreprise avec le Chinois Geely, doit recevoir "dans les prochaines semaines" le feu vert des autorités de la concurrence pour collaborer avec le géant pétrolier saoudien Amraco, qui développe notamment du carburant synthétique. "Ca va cristalliser de la valeur, avec un investisseur extérieur qui prend des parts", selon M. De Meo.

Horse pourrait également accueillir "d’autres acteurs" du secteur, "notamment des gens qui nous permettraient de construire un moteur complet sans l’aide de personne", dans les échappements, l'injection, a souligné M. De Meo. A mesure que les équipementiers délaissent les moteurs thermiques pour l'électrique, le dirigeant craint que les derniers en place ne fassent payer cher leur savoir-faire.

Renault est également en discussions préliminaires avec Volkswagen pour partager la production de sa future entrée de gamme électrique, la Twingo.

"C’est classique de partager des plateformes ou des usines pour garder des coûts bas. Et on veut aller plus loin, le but est de tout sourcer en Europe, à des prix compétitifs".

Renault peut se passer de partenaire car il va "vendre beaucoup" de Twingo, a fanfaronné M. de Meo, mais une collaboration "aide un peu, ça améliore le projet, ça remplit l’usine". Et "imaginez l’importance de voir l’industrie européenne réunie autour d’un projet", a-t-il lancé, à l'image d'Airbus dans l'aéronautique.

2 commentaires

  • 26 février 19:08

    Sauf quesi renault se retrouve avec un équivalent de 737 M9 il ne s'en remettra pas.. l'immense majorité des gens n'achètent pas une voiture "fast fashion", mais un véhicule fiable et par ailleurs la technologie des moteurs à combustible permet de s'adapter à toutes sortes de combustibles, y compris l'hydrogène avec des changements de technologie simples à mettre en œuvre sans toucher à l'architecture mécanique du propulseur


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