La proposition de loi déposée fin août par le député Aurélien Pradié (LR) prévoit de faciliter la délivrance d'ordonnances de protection même si une plainte n'a pas été déposée. Il souhaite également généraliser le bracelet électronique qui permet de tenir à distance les conjoints violents. Début juillet, la ministre de la Justice Nicole Belloubet s'était déjà dite favorable à une généralisation de ce dispositif, tout en précisant que cela nécessitait de modifier la loi actuelle. Le Point : Vous présenterez le 10 octobre une proposition de loi visant à protéger les femmes de leur conjoint violent. Quel est votre constat sur ce sujet, à l'heure où le gouvernement lance un Grenelle des violences conjugales ?Aurélien Pradié : C'est un sujet sur lequel je travaille depuis deux ans. J'ai constaté un écart abyssal entre une visible prise de conscience publique ? on n'a jamais autant parlé des violences faites aux femmes ? et, pourtant, sur le terrain, ça n'avance pas d'un millimètre. Cet écart-là représente une double responsabilité, c'est à la fois la responsabilité de tous ceux qui parlent de ces sujets et qui ont l'impression que, parce qu'ils en parlent, ils ont réglé le problème, et une responsabilité de la part des responsables politiques aussi, qui passent beaucoup de temps à faire de la com, mais ne vont pas au-delà. Ce sont à mes yeux des sujets sur lesquels on n'a pas le droit de faire preuve de...
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