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Pas de répit dans les frappes israéliennes à Gaza, plus de 35.000 morts selon le Hamas
information fournie par AFP 12/05/2024 à 22:08

Des Palestiniens transportant des affaires personnelles fuient Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

Des Palestiniens transportant des affaires personnelles fuient Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

Les frappes et les opérations au sol meurtrières israéliennes ne connaissent pas de répit dans la bande de Gaza assiégée et menacée de famine, plus de sept mois après le début de la guerre qui a coûté la vie à plus de 35.000 Palestiniens selon le Hamas dimanche.

L'offensive majeure de l'armée israélienne, déclenchée par une attaque sanglante sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, a dévasté le petit territoire palestinien surpeuplé, où selon l'ONU il n'y a plus "d'endroit sûr" pour les quelque 2,4 millions d'habitants.

Les plus grandes craintes internationales concernent aujourd'hui la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et les quelque 1,4 million de Palestiniens qui s'y entassent, en majorité déplacés par les bombardements destructeurs et les combats.

Israël, qui a juré d'anéantir le Hamas, veut lancer une offensive terrestre à Rafah qu'il considère comme le dernier bastion du mouvement dans le territoire palestinien assiégé par son armée depuis le 9 octobre.

Mais pour le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, dont le pays s'oppose à un assaut majeur à Rafah, "il restera toujours des milliers de membres armés du Hamas", même avec une telle intervention.

A pied, à bord de véhicules ou des triporteurs, des Palestiniens continuent de fuir des secteurs de Rafah pour tenter de trouver refuge ailleurs dans le territoire palestinien.

"Nous avons vécu l'enfer pendant trois jours et les pires nuits depuis le début de la guerre", a raconté à l'AFP Mohammed Hamad, 24 ans, qui fait partie des 300.000 Palestiniens qui, selon Israël, ont fui les zones de l'est de Rafah visées par les bombardements après les ordres d'évacuation de l'armée.

Des Palestiniens transportant leurs efforts à bord de triporteurs fuient un secteur de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

Des Palestiniens transportant leurs efforts à bord de triporteurs fuient un secteur de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

Celle-ci a affirmé que ses troupes poursuivaient des opérations "ciblées" contre le Hamas dans l'est de Rafah, et "dix terroristes y ont été éliminés".

Ces dernières 24 heures, au moins 63 Palestiniens ont péri dans les bombardements israéliens dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. Un hôpital de Rafah a annoncé avoir reçu les corps de 18 personnes.

- "Pas d'endroit sûr à Gaza" -

Des chars et des véhicules militaires israéliens roulent près de la frontière avec la bande de Gaza, le 12 mai 2024 ( AFP / Menahem KAHANA )

Des chars et des véhicules militaires israéliens roulent près de la frontière avec la bande de Gaza, le 12 mai 2024 ( AFP / Menahem KAHANA )

"Des véhicules militaires israéliens ont avancé sur environ 2,5 km en profondeur" de Rafah, a dit le porte-parole de l'autorité des points de passages de Gaza, Hicham Adwan.

La branche armée du Hamas a elle revendiqué des tirs d'obus sur des soldats et des véhicules israéliens près du passage de Rafah.

"Les autorités israéliennes continuent d'émettre des ordres de déplacement forcé (...) Cela oblige les habitants de Rafah à fuir n'importe où", a écrit sur X le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. "Parler de zones sûres est faux et trompeur. Aucun endroit n'est sûr à Gaza", a-t-il dit.

Des Palestiniens qui ont fui Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, devant leur tente de fortune à Khan Younès, un peu plus au nord, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

Des Palestiniens qui ont fui Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, devant leur tente de fortune à Khan Younès, un peu plus au nord, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

Volker Türk, Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a lui aussi dit qu'"il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza". Les villes supposées recevoir des déplacés sont déjà "réduites en ruines".

En attaquant Rafah, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a voulu "faire capoter" les pourparlers sur une trêve et une libération d'otages retenus à Gaza, a accusé dimanche le Hamas.

Ce dernier avait affirmé avoir accepté une proposition des médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis- sur une trêve, mais Israël avait répondu que la proposition acceptée était "loin de (ses) exigences".

Des tentes sont installées le long de la plage de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, par des Palestiniens qui ont fui Rafah, dans le sud du territoire palestinien, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

Des tentes sont installées le long de la plage de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, par des Palestiniens qui ont fui Rafah, dans le sud du territoire palestinien, le 12 mai 2024 ( AFP / - )

L'Egypte a elle dit vouloir s'associer à l'Afrique du Sud dans sa demande à la Cour internationale du justice d'imposer de nouvelles mesures d'urgence à Israël, après "l'étendue des attaques israéliennes contre les civils palestiniens".

- "Le Hamas tente de se reconstruire" -

Dans le nord de Gaza, l'armée a lancé des opérations à Jabaliya après avoir émis des ordres d'évacuation de ce secteur où selon elle "le Hamas tente de reconstruire ses capacités militaires".

Considéré comme un groupe terroriste par Israël, l'Union européenne et les Etats-Unis, le Hamas a pris en 2007 le pouvoir à Gaza, une étroite bande de terre voisine du sud d'Israël.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont lancé une attaque qui a fait plus de 1.170 morts, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prononce un discours lors d'une cérémonie à Jérusalem à la veille du Jour du souvenir, journée annuelle d'hommage aux soldats tombés pour la défense d'Israël et aux victimes d'attentats, le 12 mai 2024 ( POOL / DEBBIE HILL )

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prononce un discours lors d'une cérémonie à Jérusalem à la veille du Jour du souvenir, journée annuelle d'hommage aux soldats tombés pour la défense d'Israël et aux victimes d'attentats, le 12 mai 2024 ( POOL / DEBBIE HILL )

En riposte, l'armée a lancé des bombardements intenses suivis d'une offensive terrestre le 27 octobre, qui ont ravagé Gaza, déplacé la majorité de la population et provoqué une catastrophe humanitaire avec une menace de famine imminente selon l'ONU et un lourd bilan humain: 35.034 de morts en majorité des civils selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée a déploré la perte de 272 de ses soldats dans la campagne militaire à Gaza depuis le 27 octobre.

- "Erez-Ouest" -

Le patron de l'ONU Antonio Guterres a appelé de nouveau à un cessez-le-feu et à la libération des otages, lors d'une conférence à Koweït où des donateurs se sont engagés à verser plus de 2 milliards de dollars sur deux ans pour les opérations humanitaires à Gaza.

L'entrée des aides à Gaza est quasiment bloquée selon l'ONU depuis que l'armée a pénétré lundi dans l'est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aides.

Des Israéliens se rendent au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem le 12 mai 2024, à la veille du Jour du Souvenir pour les soldats tombés au combat ( AFP / Menahem KAHANA )

Des Israéliens se rendent au cimetière militaire du Mont Herzl à Jérusalem le 12 mai 2024, à la veille du Jour du Souvenir pour les soldats tombés au combat ( AFP / Menahem KAHANA )

L'armée a annoncé l'ouverture d'un nouvel accès, "le passage d'+Erez-Ouest+", dans le nord de Gaza pour permettre l'entrée de l'aide. Une trentaine de camions chargés d'aides et venant du nord du territoire sont ensuite entrés à Gaza-ville, a constaté l'AFP.

17 commentaires

  • 13 mai 09:41

    Condamnations, sanctions et boycotts pour faire plier le méchant ! Seulement quand on se défend pour sa sécurité aucune punition du monde civilisé ne sera appliquée envers celui qui défend sa survie. Heureusement que les démocraties prennent en compte tous ces paramètres, même si quelquefois des manifestations populaires haineuses mais minoritaires se produisent ici et là.


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