« J'ai demandé à mon fils de ne pas se mêler de la campagne. » Au moment de la scission avec Jean-Marie Le Pen, Bruno Mégret emploie cette formule sarcastique ? son fils n'a que 8 ans ? pour dénoncer la place de plus en plus importante de Marine Le Pen au sein du Front national. C'est finalement cette dernière, et non Mégret, qui succédera au Menhir à la tête du parti. Aujourd'hui encore, le « félon » dénonce « la confiscation de la politique par une famille ». Jean-Marie, Marine, Marion Maréchal-Le Pen, Louis Aliot, le vice-président du FN et compagnon de la présidente du parti, ou encore Philippe Olivier, son beau-frère de conseiller ? il a épousé sa s?ur, Marie-Caroline ?, jouent ou ont joué un rôle prépondérant au Front national.
Diabolisation
Ce phénomène s'explique en partie par la diabolisation du parti et du patronyme : pour résister à la marginalisation et aux pressions extérieures engendrées par les sorties antisémites et révisionnistes du patriarche, les Le Pen ont adopté des réflexes claniques. Quand on s'appelle Le Pen, il est plus facile de trouver un job ou un conjoint à l'intérieur du parti qu'en dehors. Et il n'est pas toujours facile de s'extirper de ce destin clé en main : Marion Maréchal-Le Pen a été sommée de se lancer en politique par son grand-père alors qu'elle lui avait préalablement fait part de...
2 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer