Comme lors des attentats de janvier 2015, difficile de savoir ce qu'il faut dire, ce qu'il faut raconter ou non, aux enfants, que l'on souhaite protéger d'informations sinistres. La réponse du pédiatre Aldo Naouri*.
Le Point.fr : Face à ce nouveau déluge de violences, que peut-on dire, ou que ne faut-il pas dire, à son enfant ?
Aldo Naouri : On lui dit qu'une guerre se passe dans le monde, qu'elle est venue jusqu'à nous et que des gens sont là pour nous protéger. C'est la police, les militaires, qui combattent les assaillants. Ils font ce qu'il faut parce que c'est leur mission. Et ils ont réussi à prévenir de nombreux autres attentats.
Mais comment leur dire que la guerre, dont ils savent qu'elle avait lieu « ailleurs », est aujourd'hui dans leur pays, voire dans leur ville ?
Il faut leur dire que tous les pays sont en relation les uns avec les autres et que, quand il se passe quelque chose de mal quelque part, d'autres pays essaient d'aider ceux qui souffrent. Il faut leur dire que la France est intervenue pour combattre quelque chose qui était mauvais pour la France et les autres démocraties, et que les gens qu'on combat et qui ne veulent pas qu'on vive comme nous vivons sont venus faire la guerre ici.
Il faut donc prononcer le mot « guerre » ? C'est intelligible ?
On peut leur dire que...
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