Il est 17 h 15 au 2bis place du Puits de l'Ermite, dans le 5e arrondissement de Paris. Devant les grandes portes en bois de la Mosquée de Paris, les fidèles, bien que peu nombreux, se pressent. À l'entrée, un gendarme monte la garde, arme sous le bras. Si la plupart des personnes refusent catégoriquement de répondre à nos questions, d'autres, en revanche, acceptent de nous consacrer quelques minutes. Parmi eux, Mounir, 27 ans. Il était à quelques rues du café Carillon, une des malheureuses cibles des attaques du tragique vendredi 13 novembre 2015 qui ont fait 132 morts. Un événement sans précédent en France, qui fragilise de nouveau, et malgré elle, la communauté musulmane.
Ici, on prie pour les victimes et les blessés
Sujet aux amalgames et autres délits de faciès, le jeune homme répond, un brin fataliste : "On est stigmatisés depuis un certain temps déjà. Ça ne date pas des attentats." De son côté, un père de famille évoque les contrôles policiers à répétition et explique, sourire aux lèvres et mains à moitié levées : "Il faut jouer le jeu et montrer ses papiers. Je n'ai rien à me reprocher." D'autres n'ont pas souhaité témoigner à visage découvert. Parmi ces personnes, une femme : "Je suis typée maghrébine et j'ai peur que les gens confondent tout. L'islam est une religion de paix. Ici, on prie pour les victimes et les blessés." Sarah, une...
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