Une vague de bienveillance devait s'abattre sur l'hémicycle. Elle promettait d'emporter avec elle les vieilles pratiques, cette politique-spectacle qui agace autant qu'elle fascine les Français. Dans cette Assemblée renouvelée, fini les invectives, terminé les petites phrases, adieu les polémiques, nous allions entrer dans l'ère de la bienveillance et de l'écoute constructive.
Rien de tout cela n'est advenu. L'instant solennel du discours de politique générale d'Édouard Philippe aura été l'occasion de constater que le Parlement ressemble toujours à un cirque, une foire d'empoigne peuplée de députés turbulents, plus volontiers animés par l'envie d'en découdre que de s'écouter avec urbanité.
Les Républicains mécontents
Fidèle à cette tradition d'opposition bruyante, le groupe des députés LR ? second groupe avec une centaine d'élus ? ne s'est pas fait prier pour mener la vie dure au Premier ministre issu de ses rangs. À l'évocation de la situation financière du pays dénoncée par le rapport de la Cour des comptes, ils ont interpellé l'orateur en lui rappelant que « Macron était alors ministre de l'Économie ». Depuis la séance du mercredi 28 juin où le groupe a vu lui échapper les postes traditionnellement réservés à l'opposition, les élus LR ne cachent pas leur mécontentement.
Insoumis cravaté
Ils ne sont pas les seuls à promettre des lendemains...
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