Le 3 janvier 1946, le général de Gaulle crée le commissariat général du Plan. À la sortie de la guerre, cette instance a pour objectif d'élaborer un plan pour « la modernisation et l'équipement économique de la métropole », en particulier dans les secteurs du charbon et de l'électricité. Le commissariat cesse d'exister en 2006, la planification de l'économie n'est plus en odeur de sainteté depuis pas mal de temps, et pourtant, à EDF, on le regrette. La production d'électricité par l'atome ne souffre pas d'à-peu-près. Une vision à long terme est nécessaire, particulièrement en matière de nucléaire, pour lancer de grands projets mais aussi pour les arrêter. La Cour des comptes vient de le rappeler. Dans un copieux rapport, les sages de la rue Cambon étrillent le caractère improvisé de l'arrêt des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim. Ils s'inquiètent aussi de l'avenir, puisque le gouvernement a décidé de fermer quatorze réacteurs, les plus anciens du parc.Les sages consacrent une bonne vingtaine de pages à la fermeture de la centrale alsacienne. Le titre du paragraphe concerné donne le ton : « Un processus chaotique et un coût pour l'État ». La décision, on s'en souvient, fut très politique. Candidate à la primaire de la gauche en 2011, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, négocie un accord avec Cécile Duflot, son homologue écologiste. Les deux dames, qui surjouent devant les caméras leur bonne entente,...
Arrêt du nucléaire: la Cour des comptes fustige l'impréparation de l'État
information fournie par Le Point 06/03/2020 à 15:10
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