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Après les régionales, l'exécutif en quête de résultats
information fournie par Reuters 14/12/2015 à 11:04

L'EXÉCUTIF CHERCHE DES RÉSULTATS SUR LE FRONT DE L'EMPLOI

L'EXÉCUTIF CHERCHE DES RÉSULTATS SUR LE FRONT DE L'EMPLOI

PARIS (Reuters) - L'exécutif semble exclure un changement de cap politique au lendemain d'élections régionales marquées par la progression du vote Front national et cherche des résultats sur le front de l'emploi avant la présidentielle et les législatives de 2017.

Plusieurs ministres ont répondu tièdement lundi à la demande d'"inflexion à gauche" formulée dimanche par le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, sans contester l'impératif de faire reculer la précarité.

Ils ont souligné la difficulté de la tâche, certains expliquant que des gestes sociaux étaient possibles mais qu'ils ne règleraient pas les problèmes du pays.

"L'emploi, la formation des chômeurs, l'apprentissage pour nos jeunes doivent mobiliser toute notre énergie", a résumé le Premier ministre, Manuel Valls, après le second tour dimanche.

Il devait déjeuner lundi avec le chef de l'Etat, qui a fait de la baisse du chômage une condition pour se présenter en 2017.

Le taux de chômage a grimpé à son plus haut niveau depuis 18 ans au troisième trimestre et la hausse du nombre de demandeurs d'emploi a été la plus forte en octobre depuis janvier 2013.

Jean-Christophe Cambadélis a lui-même souligné lundi sur Europe 1 qu'il ne souhaitait "pas de changement de politique économique mais une inflexion".

Interrogé sur l'opportunité d'accélérer les réformes économiques sous la houlette de Manuel Valls et du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, il a répondu : "Ce n'est pas ce que je demande, ce que je demande, c'est qu'on se concentre sur la précarité."

PAS DE VIEILLES RECETTES

Faire des gestes sociaux populaires à gauche ne suffira pas, a insisté le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.

"Ce n'est pas ce qu'a voulu dire Jean-Christophe Cambadélis mais si c'est les vielles recettes, s'il s'agit de dépenser trois milliards de plus pour avoir un peu plus de contrats aidés ou pour augmenter le smic, le point des fonctionnaires (...) ce n'est pas la solution des problèmes de la France", a-t-il dit sur iTELE.

"La solution des problèmes de la France, c'est de s'attaquer à ses problèmes de formation, (...) c'est de redonner au travail une valorisation beaucoup plus grande que ce que nous faisons depuis 30 ans et surtout d'essayer de faire tomber ce mur qui existe entre la France de ceux sont dehors parce qu'ils ne sont pas formés, pas employables et ceux qui sont à l’intérieur de la société."

Le quotidien L'Opinion écrivait vendredi que Manuel Valls avait demandé à ses équipes de travailler sur une sorte de "Jobs act" à la française, en explorant toutes les pistes pour faire reculer le chômage, ce que Matignon n'a pas voulu commenter.

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a lui aussi insisté lundi sur la difficulté de la tâche.

"Dire 'c'est parce qu'il y a de la pauvreté qu'il a un vote Front national, c'est une erreur'", a-t-il dit sur France Inter, de même que de penser qu'il suffirait de lâcher les vannes budgétaires pour régler les problèmes de la France.

"Et en même temps (...) il faut aussi qu'on parle solidarité, le social n'est pas une question tabou", a-t-il ajouté.

"Il faut aussi qu'on ait une manière d'exprimer ce que nous faisons qui fasse qu'on prenne en compte la grande mutation économique qui est en cours mais qu'en même temps on lui mette sa dimension sociale", a poursuivi Stéphane Le Foll.

La prochaine réforme sur le front de l'emploi est le projet de loi de la ministre du Travail, Myriam El Khomri qui doit simplifier la législation du travail et qui doit être examiné dans les prochains mois.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)

8 commentaires

  • 14 décembre 13:33

    Toute l'amélioration de la productivité en France est engloutie par les dépenses de l'état aucune réduction des dépenses n'a été faite. Réduction du nombre des élus, réduction de moitié du nombre des parlementaires , suppression du sénat. réduction du nombre des fonctionnaires administratifs et des Comités Théodules , Suppression des régimes spéciaux. Contrôle plus pointu du système social français qui crè/ve de son obésité.Retraite à 65 ans. Il n'y à plus d'argent.


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