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Après le séisme, beaucoup préfèrent dormir dehors à Marrakech
information fournie par Reuters 10/09/2023 à 09:44

par Jihed Abidellaoui et Alexander Cornwell

MARRAKECH, 10 septembre (Reuters) - De nombreuses familles à Marrakech se sont réveillées dimanche après une deuxième nuit passée dans la rue, trop effrayées à l'idée de dormir dans des maisons probablement endommagées par le puissant séisme survenu vendredi soir, le plus meurtrier en plus de 60 ans au Maroc.

Outre les dégâts provoqués par ce tremblement de terre qui a fait plus de 2.000 morts, les habitants de Marrakech craignent aussi des répliques dans les heures et les jours à venir.

Depuis le séisme, Mouhamad Ayat Elhaj dort dans la rue avec sa famille près de la médina, dans le centre historique de la ville, après avoir observé des fissures dans les murs de sa maison.

"Je ne peux pas dormir ici. Je demande aux autorités de m'aider et d'amener un expert pour évaluer s'il est possible pour moi de revenir dans la maison ou pas. S'il y a le moindre risque, je n'y retournerai pas", a dit à Reuters cet homme de 51 ans.

Marrakech se trouve à quelques dizaines de kilomètres de l'épicentre de ce séisme de magnitude 6,8, situé dans une zone montagneuse et reculée du Haut-Atlas.

Sa médina, site habituellement fréquenté par les touristes étrangers et marocains, a été partiellement endommagée. Des curieux sont venus samedi prendre des photos des dégâts tandis que d'autres habitants se rassemblaient sur la place principale pour y passer la nuit.

Parmi ces derniers, Noureddine Lahbabi, un retraité de 68 ans père de quatre enfants, a déclaré que les dégâts infligés aux habitations faisaient peur.

"C'est une expérience douloureuse. Quand cela arrive à votre frère ou à votre soeur, cela fait vraiment mal", a-t-il dit.

Mohamed Aithadi, qui possède la double nationalité marocaine et américaine, est venu observer les dégâts subis par une mosquée de la médina, non loin du domicile de sa mère. Il dit qu'il se trouvait sur la place principale de la vieille ville lorsque le séisme a frappé et, pour lui, la priorité est de prendre soin des personnes les plus vulnérables.

"Je suis convaincu que notre peuple, notre peuple marocain et notre communauté marocaine peut se rassembler et traverser cette épreuve en sécurité et pacifiquement", a-t-il dit.

A l'extérieur de la médina, d'autres familles se sont résolues à dormir sur des terrains vagues ou au bord des routes. Malgré la présence de son père, Jowra, jeune fille de 11 ans, a dit ne pas être rassurée de devoir dormir à côté d'étrangers.

(Reportage Jihed Abidellaoui et Alexander Cornwell, version française Bertrand Boucey)

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