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Après la rupture avec ArcelorMittal, Rome cherche d'autres investisseurs pour l'aciérie ex-Ilva
information fournie par Boursorama avec AFP 11/01/2024 à 13:02

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

Après la rupture des négociations avec ArcelorMittal sur le sort de l'aciérie en difficulté ex-Ilva, dont ce groupe est le principal actionnaire, le gouvernement italien est à la recherche d'autres investisseurs privés pour relancer cette activité, a indiqué jeudi le ministre des Entreprises Adolfo Urso.

"Ce sont des heures décisives pour assurer, dans l'immédiat, en l'absence d'un engagement du partenaire privé, la continuité de la production et la sauvegarde de l'emploi", le temps de "trouver d'autres investisseurs privés à caractère industriel", a déclaré M. Urso lors d'une audition au Sénat.

Cette aciérie, située à Tarente dans les Pouilles, en proie à une grave crise de liquidités, n'arrive plus à rémunérer une grande partie de ses fournisseurs et à régler ses factures de gaz et d'électricité. Elle est détenue à 62% par le géant sidérurgique ArcelorMittal.

L'Etat italien avait proposé de financer une augmentation de capital de 320 millions d'euros lui permettant de monter de 38% à 66% du capital de l'aciérie et prendre ainsi son contrôle, mais s'est heurté au refus d'ArcelorMittal de prendre des engagements financiers ultérieurs.

Selon M. Urso, le géant mondial de l'acier "s'est déclaré prêt à accepter" de réduire sa participation de 62% à 34% dans le cadre d'une augmentation de capital et devenir ainsi un actionnaire minoritaire, mais s'est refusé à "contribuer financièrement à hauteur de sa part".

Lors d'une réunion de crise lundi à Rome au Palazzo Chigi, siège du gouvernement italien, "le partenaire privé a clairement déclaré qu'il n'avait pas l'intention d'injecter des ressources" supplémentaires, a assuré le ministre.

En outre, ArcelorMittal a revendiqué "le privilège accordé dans les pactes d'actionnaires" de "partager la gouvernance" de manière paritaire, même en tant qu'actionnaire minoritaire, "de manière à conditionner toute décision ultérieure", a déploré M. Urso.

"Ce n'est ni acceptable ni réalisable tant sur le fond qu'au regard des contraintes européennes en matière d'aides d'Etat", a jugé le ministre.

"L'usine est dans une situation de crise grave", sa production ayant été "inférieure à trois millions de tonnes" en 2023, "bien en dessous de l'objectif minimum de quatre millions", a-t-il ajouté.

"Aucun des engagements pris n'a été respecté concernant les niveaux d'emploi et la revitalisation industrielle", s'est insurgé le ministre.

L'objectif du gouvernement est de sauver les 11.000 postes de travail de l'aciérie, voire 20.000 si l'on tient compte des emplois indirects.

Sollicité par l'AFP, ArcelorMittal n'a pas souhaité commenter l'issue des négociations.

L'option la plus probable est désormais le placement de l'aciérie sous administration extraordinaire, c'est-à-dire sous tutelle de l'Etat afin de permettre la poursuite de son activité et d'élaborer un plan de sauvetage.

1 commentaire

  • 11 janvier 14:26

    Vieil outil industriel. Son avenir nest pas évident. Sa nationalisation entraînerait un gouffre financier pour lEtat italien déjà fortement endetté. Difficile décision.


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