Le ministre de la Santé a fait allusion aux pancartes antisémites aperçues dans certains cortèges d'opposants au pass sanitaire et à la vaccination. Il a aussi rappelé qu'ils étaient minoritaires.
Olivier Véran à l'Assemblée nationale le 20 juillet 2021. ( AFP / Thomas SAMSON )
Une minorité agissante aux messages et slogans douteux, c'est de cette manière qu'Olivier Véran décrit les sympathisants des mouvements anti-pass sanitaire et anti-vaccination.
Le ministre de la Santé a fustigé les slogans "parfois extrêmement douteux, voire complètement crades", des manifestants antivaccination et anti-pass sanitaire, les appelant à regarder en face "la réalité" des centaines de personnes hospitalisées non vaccinées.
"Vous avez des gens qui se mobilisent contre la vaccination, dont on parle beaucoup et à mon sens beaucoup trop. Vous avez 200.000 personnes qui ont manifesté un samedi pour dire qu'ils ne voulaient pas du vaccin avec des pancartes extrêmement bariolées et des motifs parfois extrêmement douteux, voire complètement crades", a-t-il déclaré jeudi soir à la presse lors d'une visite au CHU de Martinique, à Fort-de-France.
Le ministre faisait allusion à des slogans antisémites inscrits sur des pancartes lors des derniers rassemblements anti-pass sanitaire et vaccination. Une enseignante a ainsi été interpellée pour en avoir brandi une dans une manifestation à Metz début août. Elle sera jugée pour "provocation publique à la haine raciale" le 8 septembre.
M. Véran a estimé qu'il faudrait au contraire "davantage parler" des "deux ou trois fois plus de gens" qui dans la même journée "font la queue pour se faire vacciner".
Il a appelé à s'interroger: "Quel regard on portera sur l'attitude collective que nous aurons eue pendant cette période du Covid ? Alors que les hôpitaux se remplissent, on est encore là à s'interroger pour savoir si on attend avant d'aller se faire vacciner ?", a-t-il critiqué.
Il a fait valoir que de nombreux patients hospitalisés au CHU de Fort-de-France sont des jeunes non vaccinés, parfois sans comorbidités, "en bonne santé il y a quelques jours", mais "aujourd'hui sur le ventre intubés ventilés dans le coma dans les services de réanimation".
Alors "je dis aux personnes qui s'interrogent +venez+. Venez, demandez à voir la situation sanitaire telle qu'elle est, demandez aux patients qui sont dans des brancards dans les couloirs et dans les services de réanimation (...) Venez regarder la réalité en face et ensuite osez regarder les populations en disant +Il ne faut pas se faire vacciner, il y aurait des doutes+."
"L'heure n'est plus au doute. Ca fait très longtemps que les doutes ont été levés, il y a des mois et des mois de recul sur ces vaccins, des milliards d'humains qui ont été vaccinés, vous devez vous lancer", a-t-il exhorté.
Des appels à un quatrième samedi de manifestations contre le pass sanitaire et la vaccination anti-Covid ont été lancés dans toute la France.
La mobilisation n'a cessé de progresser chaque samedi, atteignant 237.000 personnes le 7 août selon le ministère de l'Intérieur.
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