Le théâtre DeLaMar n'est pas dans le quartier chaud d'Amsterdam, mais sa façade de verre baignée par des spots rouges fait immédiatement penser aux cabines qui bordent certaines rues de la Venise du Nord. C'est ce kitchissime et luxueux décor qu'a choisi l'université de la Singularité pour atterrir sur le Vieux Continent cet automne. Rien n'est trop étrange sans doute pour cette institution inclassable de la Silicon Valley, créée par Ray Kurzweil et Peter Diamandis. Le premier, informaticien issu du MIT et aujourd'hui directeur de l'ingénierie chez Google, a popularisé la notion de Singularité, qui prédit une transformation radicale de l'humanité par les intelligences artificielles, dans les décennies à venir. Le second est un entrepreneur en série, à l'origine de la fondation Xprize, qui récompense des inventions qui pourraient changer la face du monde, des voyages spatiaux aux tablettes éducatives low cost. "Un gigantesque néocortex artificiel"Ce sommet européen est, à l'image de ses organisateurs, un cocktail détonnant de business et de haute technologie. Tous les ingrédients d'une grande conférence d'affaires internationale sont réunis : des centaines de participants, cravate et accréditation au cou, hôtesses souriantes, petit déjeuner richement garni, patrons au téléphone, vidéos d'inspirations, slides dernier cri, logos omniprésents de l'organisation (un blason imitant le S de Superman) et de son partenaire (le géant du...
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