Lufthansa se paie une grève de riches. La compagnie allemande, numéro un européen, avec un bénéfice opérationnel d'un milliard d'euros, n'est pas du tout dans les conditions financières d'Air France qui peine à joindre les deux bouts et sera déficitaire avec les pertes de 500 millions d'euros consécutives à la dernière grève des pilotes. Le syndicat Vereinigung Cockpit lui réclame que les pilotes puissent partir en retraite à taux plein à partir de 55 ans, et non pas à 60 ans comme le souhaite la direction. L'âge limite des pilotes de ligne est fixé à 65 ans par l'Organisation de l'aviation civile internationale. À Air France, les pilotes peuvent partir avec une retraite à taux plein à 60 ans, mais ceux qui le veulent peuvent continuer à voler jusqu'à 65 ans.
Jusqu'à maintenant, les pilotes allemands pratiquaient la grève perlée et non pas l'arrêt général comme à Air France le mois dernier. Un jour, les vols long-courriers au départ de Francfort sont suspendus. Un autre, ce sont ceux de Munich. Aujourd'hui, pour ce huitième mouvement de grève, ce sont les vols moyen-courriers qui sont touchés.
Les vols au départ de la France touchés
La grève affectera "environ 2 150 vols" et plus de 200 000 passagers, mais Lufthansa, en faisant voler d'autres pilotes - notamment ceux qui exercent des fonctions d'encadrement -, prévoit d'assurer "un tiers" du trafic, soit 700 vols, pour acheminer "plus de 70 000 passagers", selon le groupe.
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